Formule 1 : Menaces sur Bahreïn
par Thibaut Emme

Formule 1 : Menaces sur Bahreïn

Comme l'an passé où l'épreuve avait été purement et simplement supprimée du calendrier, la Formule 1 pourrait ne pas aller à Bahreïn pour la deuxième saison consécutive. Le petit royaume du Golfe Persique ne se sort pas d'un conflit intérieur qui le mine depuis plus d'1 an 1/2 et ne serait pas en mesure d'assurer la sécurité de l'épreuve.

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Comme l'an passé où l'épreuve avait été purement et simplement supprimée du calendrier, la Formule 1 pourrait ne pas aller à Bahreïn pour la deuxième saison consécutive. Le petit royaume du Golfe Persique ne se sort pas d'un conflit intérieur qui le mine depuis plus d'1 an 1/2 et ne serait pas en mesure d'assurer la sécurité de l'épreuve.

Bien que peu traité par les médias internationaux, le conflit qui a éclaté depuis plus de 18 mois est toujours d'actualité et l'approche d'un évènement tel que le grand-prix de F1 le renforce. Tout d'abord parce que c'est l'occasion d'avoir les yeux du monde entier braqués sur la monarchie au moins le temps d'un weekend, mais également car le cœur du conflit est surtout les inégalités de niveau de vie entre les différentes population du royaume. La venue de la F1 avec les coûts importants qu'elle suppose pourrait être vécu comme une provocation.

L'an dernier malgré la pression de la FOTA (équipes) la FIA et la FOM n'avaient rien décidé et avaient laissé l'organisateur déclarer forfait au dernier moment, sans doute pour ne pas lui faire perdre la face aux yeux du monde entier. Cette année cela pourrait être différent car beaucoup d'écuries redoutent des conditions de sécurité précaires et elles pourraient forcer la main de la FIA et de la FOM pour annuler l'épreuve.

Le champion du monde 1996 Damon Hill s'inquiète ouvertement de la situation et s'il était favorable au maintien de l'épreuve il y a encore quelques mois, son avis a changé vu la tournure de ces derniers jours (plusieurs morts dans les répressions de manifestations). "Ce que nous devons faire avant tout, c'est de voir les dégâts au niveau de l'aspect humain si la course a lieu. Vu la situation actuelle, ce serait créer plus de problèmes qu'en résoudre. Ce serait une mauvaise chose, et mauvaise pour la Formule 1, d'être vus comme imposant une loi martiale pour pouvoir organiser la course. Ce n'est pas ce que doit être ce sport" a déclaré au Guardian un Damon Hill plein de bon sens.

"Il y a presque 100 000 personnes qui risquent leur vie pour protester contre leur condition de vie. Il y a encore beaucoup de douleur dans ce pays. Il faut que la F1 montre qu’elle veut le bien de tout Bahreïn et pas seulement d’une certaine partie de la population" a-t-il même ajouté. Désormais la balle est dans le camp de la FIA et de la FOM mais il ne reste plus que quelques jours pour prendre une décision. Le grand-prix de Bahreïn doit se dérouler du 20 au 22 avril. Les écuries quant à elles ont pris toutes les mesures pour dérouter au besoin tout leur matériel qui passera finalement par Dubaï en provenance de Chine leur permettant au dernier moment de repartir pour leurs bases respectives en cas d'annulation.

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Source : The Guardian, Photo : Formula1

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Comme l'an passé où l'épreuve avait été purement et simplement supprimée du calendrier, la Formule 1 pourrait ne pas aller à Bahreïn pour la deuxième saison consécutive. Le petit royaume du Golfe Persique ne se sort pas d'un conflit intérieur qui le mine depuis plus d'1 an 1/2 et ne serait pas en mesure d'assurer la sécurité de l'épreuve.

Thibaut Emme
Rédacteur
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