Car cette troisième édition a été mise en doute jusqu'au bout. L'idée de départ de ce championnat initié en 2012 est pourtant bonne sur le papier : faisant suite à un championnat GT1 en bout de course, Stéphane Ratel qui s'y connaît en GT a mis sur pied une formule télégénique de courses sprint, deux par week-end, pour un programme faisant le tour du monde, avec un plateau constitué de deux équipes de deux voitures pour chaque constructeur et des pilotes professionnels. Il suffisait que les constructeurs en question s'engagent. Ce fut le cas de Nissan, Ford et Lamborghini qui développèrent des voitures, et les anciennes GT1 bénéficièrent d'un répit ce qui permit de voir les Maserati, Corvette et Aston Martin, mais ni Ferrari ni Porsche, préférant le GTE sauce ACO, ne s'y attelèrent. Les courses assez turbulentes et les éternels problèmes d'équivalence de performances au début de la première saison rendirent les choses un peu complexes à suivre mais 2010 se termina de façon satisfaisante sur la victoire d'une Maserati au championnat.
En 2011, malheureusement, l'engouement n'augmenta pas, au contraire, et il fallut rallonger la période des inscriptions afin que le plateau puisse être bouclé, sans les champions 2010 ni nouveau constructeur... Tirant les leçons de ces difficultés, Stéphane Ratel décida de modifier la formule pour baser la réglementation 2012 sur le GT3 qui au contraire du GT1 se porte à merveille, comme le montre le succès de la série Blancpain d'endurance.
Celle-ci a refait le plein cette année mais pas le GT1 qui malgré son label de championnat du monde FIA n'a pas attiré beaucoup de monde. Il aura fallu toute l'habileté et le vaste carnet d'adresses de Stéphane Ratel pour boucler in extremis le plateau minimal requis de 18 voitures en faisant apparaître trois écuries à la dernière seconde. Au final, la liste des engagés a un petit air de vieille publicité Benetton avec des écuries européennes exploitant des engagements russes ou chinois pour des courses en Corée et en Inde...
Admettons, même si il faudra se poser la question de savoir pourquoi cette série qui a a priori tout pour elle semble indifférer à ce point les écuries établies. Au final, la grille fait tout de même preuve d'une belle variété. Les engagés sont les suivants :
- Valmont Racing Team Russia avec deux Aston Martin DBRS9
- Team AF Corse avec deux Ferrari 458 Italia
- Belgian Audi Team WRT avec deux Audi R8 LMS Ultra
- Vita4One Racing Team avec deux BMW Z4
- AF Corse avec deux Ferrari 458 Italia
- Sunred avec deux Ford GT
- Reiter Engineering avec deux Lamborghini Gallardo LP600
- Hexis Racing avec deux McLaren MP4-12C
- All-Inkl.com Munnich Motorsport avec deux Mercedes SLS
- Exim Bank Team China avec deux Porsche 911 GT3 R
Du côté des pilotes, on relève des noms connus comme Andreas Zuber (Valmont), Oliver Jarvis, Franck Stippler (WRT), Mathias Lauda et Michael Bartels (Vita4one), Toni Vilander (AF Corse) , Andy Soucek (Sunred), Tomas Enge et Peter Kox (Reiter), Alvaro Parente (Hexis), Marc Basseng et Marcus Winkelhock (All-Inkl), Matt Halliday (Exim)...
Des pilotes français sont également de la partie : Stéphane Ortelli (WRT), Grégoire Demoustiers et Frédéric Makowiecki (Hexis, l'écurie français championne 2011), Benjamin Lariche et Mike Parisy (Exim).
Le calendrier, modifié cette semaine, comporte 10 courses :
- Nogaro (France) 6-9 avril
- Zolder (Belgique) 20-21 avril
- Navarra (Espagne) 26-27 mai
- Slovakia Ring (Slovaquie) 8-10 juin
- Algarve (Portugal) 6-8 juillet
- Beijing (Chine) 24-25 aout
- Ordos (Chine) 30 aout - 2 septembre
- Yeongam (Corée du Sud) 14-16 septembre
- Moscou (Russie) 29-30 septembre
- Buddh (Inde) 30 novembre-2 décembre
La qualification est en cours à l'heure où sont écrites ces lignes, à suivre en live sur le site du FIA GT1.
Crédit image : SRO