C'est sans surprise qu'une Audi a franchi la ligne d'arrivée en tête au bout des 12 heures de la première épreuve du championnat du monde d'endurance à Sebring, la no2 de McNish/Kristensen/Capello l'emportant devant la no3. Seul un problème technique à la mi-course sur la no1 a empêché le constructeur d'Ingolstadt de réaliser le triplé. Derrière les Audis la course a été nettement plus imprévisible.
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LMP1 : Les trois Audi sont parties comme à la parade dans l'ordre de leurs numéros avant que McNish sur la no2 ne passe Fassler sur la no1 à l'issue de la première demi-heure. Les positions sont alors restées figées et les voitures dans le même tour jusqu'à la mi-course, lorsque la no1 a dû s'arrêter pour un problème électronique affectant le sélecteur de vitesses. Les vainqueurs du Mans 2011 perdaient alors 17 tours pour réparer et toute chance de bien figurer malgré le record du tour signé par André Lotterer. Les deux autres R18 sont restées dans le même tour jusqu'à ce qu'un contact en fin d'épreuve avec un autre concurrent, le trafic étant dense avec plus de 60 voitures en piste, n'oblige Timo Bernhard sur la no3 à un arrêt de 4 tours pour changer la partie arrière de l'auto. Allan McNish, Tom Kristensen et Dindo Capello sur la no2 pouvaient alors tranquillement assurer jusqu'au drapeau à damiers pour la nième victoire du trio après avoir passé la quasi-totalité de la course en tête. Bernhard/Dumas/Duval, malgré leurs ennuis de fin de course, prenaient la seconde position. Ils ont été sous la menace à distance de deux autres voitures qui ont finalement disparu des avant-postes suite à des soucis mécaniques : la Lola no12 du Rebellion Racing de Nick Heidfeld/Prost/Jani et surtout la HPD no6 du Muscle Milk Racing de Luhr/Graf/Pageneaud. Dans le coup en vitesse pure, les LMP1 non-Audi ont toutefois péché par leur fiabilité, la première essence étant au final la Pescarolo no16 de Collard/Bouillon/Jousse qui termine 6ème derrière pas moins de trois LMP2...
LMP2 : Comme le montre le classement final où les trois premières autos de la catégorie assurent 3ème, 4ème et 5ème au général, les LMP2 sont à la fois compétitives et fiables cette année. Les lauréats ne sont cependant pas forcément ceux attendus. Pour gagner à Sebring cette année il fallait une HPD comme l'a montré Starworks sur la no44 avec un Stéphane Sarrazin impérial associé à Potolicchio et Dalziel et Tucker/Bouchut/Barbosa sur la no055 du team Level 5 derrière eux. La troisième marche du podium de la catégorie revient à la Morgan Oak no24 de Jacques Nicolet, Olivier Pla et Matthieu Lahaye qui réussissent une excellente opération au championnat du monde, la voiture Level5 étant inscrite en ALMS. La déception est pour le camp Nissan avec une sortie pour l'Oreca Signatech no23 de Tresson/Mailleux et Lombard et une course anonyme de la Zytek no41 du Greaves Motorsport. L'Oreca no49 Pecom Racing de Companc/Kaffer/Ayari sauve les meubles à la 4ème place de la catégorie.
GTE-Pro : Y a-t-il jamais une course où le GT est ennuyeux ? Certainement pas celle-ci en tout cas où l'action commença dès le début de la course avec l'élimination rapide des Ferrari no51 (AF Corse) et no59 (Luxury Racing) pourtant dominantes en qualification. Cela fit l'affaire des Corvette et BMW de l'ALMS qui se livrèrent une bataille de toute beauté arbitrée par la Porsche Felbermayr no77 et la dernière Ferrari de pointe, la no71. La fin de course quelque peu cahotique vit sortir en tête la BMW no56 de Hand/Summerton/Muller devant la Corvette no03 de Magnussen/Garcia/Taylor, et une troisième position opportuniste de Bertolini/Beretta/Cioci sur la Ferrari n071, la seule inscrite en WEC du trio.
GTE-Am : si la bataille fut somptueuse en GTE-Pro, la catégorie GTE-Am ressembla plus à une comédie où les protagonistes firent de leur mieux pour mettre les voitures dans le décor de façon variée. Au final, c'est la Porsche Felbermayr no88 de Ried/Roda/Ruberti qui l'emporte devant la deuxième Corvette Larbre no70 de Bourret/Gibon/Belloc et... il faut aller chercher dans les abandons pour la troisième, l'autre Corvette Larbre no50 de Bornhauser/Canal/Lamy.
C'était prévisible, mais avec la défection brutale de Peugeot le championnat semblait bien parti pour être monotone jusqu'à l'annonce Toyota. Bien que les essences ne soient pas au final très loin en performance au vu de cette première course des Audi, personne ne semble en mesure dans le plateau actuel de venir bousculer les protos d'Ingolstadt. Il faut espérer que Toyota sera au point dès le départ, sinon on s'ennuiera rapidement dans le stand Audi...
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Pour résumer
C'est sans surprise qu'une Audi a franchi la ligne d'arrivée en tête au bout des 12 heures de la première épreuve du championnat du monde d'endurance à Sebring, la no2 de McNish/Kristensen/Capello l'emportant devant la no3. Seul un problème technique à la mi-course sur la no1 a empêché le constructeur d'Ingolstadt de réaliser le triplé. Derrière les Audis la course a été nettement plus imprévisible.