Présenté lors du salon de Genève 2011, le Tiguan phase II a pris la route en septembre dernier. Pourtant encore rare dans la circulation, il ne fait pas se retourner les têtes. Il faut dire que les modifications esthétiques, très concentrées sur la face avant, ne font que lui donner un air de famille avec les dernières nouveautés de la marque.
Dans l'habitacle, les modifications sont encore plus limitées, puisque l'on note juste l'apparition de quelques touches supplémentaires de chrome. Il semble aussi que certains plastiques aient un aspect plus flatteur que par le passé, à moins que la teinte beige qui habillait l'habitacle de notre modèle d'essai leur soit plus favorable. Pour le reste, aucune différence n'est à signaler depuis notre essai de la précédente génération.
Le 2.0 TDI 140 ch n'a pas, lui non plus, été modifié. Il se montre toujours assez agréable et silencieux. Avec son couple rapidement disponible (320 Nm constants de 1 750 à 2 500 tr/mn), il se montre suffisamment réactif et volontaire face aux 1 665 kg de ce petit SUV chic.
Et pourtant, à la conduite, nous n'avons pas été totalement emballé. La faute, donc, n'en incombe pas au moteur, mais bien à la boîte DSG. Dans cette configuration à sept rapports, elle ne se montre pas aussi parfaite que lorsqu'elle n'en compte que six. Un défaut qui n'est à priori pas imputable au système en lui-même (la DSG7 est à embrayage sec, au contraire de la DSG6), mais est le fait des réglages choisis. Car cette boîte nous avait donné entière satisfaction sous le capot de l'Audi A1. Installée dans le Tiguan, elle a pour but principal d'abaisser les consommations. Si ce but est atteint (VW annonce 6 litres / 100 km en cycle mixte, contre 6.9 l pour le Kia Sportage 2.0 CRDi 136 ch 4WD Auto. et 7.1 l pour le Renault Koleos 2.0 dCi 150 ch 4x4 Auto.), c'est au prix de fréquentes hésitations entre deux rapports. On regrette aussi que la DSG passe parfois trop rapidement le rapport supérieur ou ne rétrograde pas suffisamment tôt à la décélération. Le genre de petits inconvénients désagréables et d'autant plus regrettables que l'agrément de conduite est de très bon niveau par ailleurs.
Péché mignon récurrent chez Volkswagen, le Tiguan ne brade pas ses charmes. Avec le 2.0 TDI 140 ch, la boîte DSG et la transmission intégrale 4Motion, le ticket d'entrée se situe à 35 300 €, pour une version Sportline, équipée, de série, du frein à main électrique, du stop&start, du régulateur de vitesse, du volant cuir, du système de détection de fatigue du conducteur, des jantes alu 17", des vitres surteintées, de la climatisation automatique bi-zone, de la sellerie tissu/Alcantara et du système d'aide au stationnement Park Assist 2.0. Dans le cadre de cet essai, nous disposions d'une version haut de gamme Carat, qui embarque, en complément, le toit ouvrant panoramique, la sellerie cuir et le GPS. Affichée à 38 270 €, elle est bien plus chère qu'un Kia Sportage 2.0 CRDi 136ch Premium Auto. 4WD (34 190 €) ou qu'un Renault Koleos 2.0 dCi 150 ch Exception Auto. 4x4 (35 100 €). Une différence de tarif compensée, en partie, par des technologies plus évoluées disponibles en série ou en option, ainsi que par une valeur de revente qui restera, elle aussi, plus élevée que la moyenne.
Au final, ce restylage ne bouleverse rien. Le Tiguan reste un SUV compact de qualité, qui tente de faire le lien entre les modèles généralistes et les premium, au rang duquel on compte son cousin Audi Q3, et qui reste couteux à l'achat. Les retouches auxquelles il a eu droit séduiront sans aucun doute les aficionados de la marque, mais il y a peu de chance qu'elles suffisent à convertir ceux qui trouvaient le précédent opus passe-partout.
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Galerie Essai VW Tiguan 2.0 TDI 140 ch DSG 4Motion :
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