Comme à son habitude, la marque aux anneaux prend son temps pour développer la gamme de ses modèles. A son lancement, l'A1 ne recevait, ainsi, que le 1.2 TFSI 86 ch, le 1.4 TFSI 122 ch et le 1.6 TDI 105 ch. D'ailleurs, les deux plus puissants sont déjà passés entre nos mains (ici et là). Mais, depuis quelques mois, l'A1 reçoit aussi le moteur des VW Polo GTI, Seat Ibiza Cupra et Skoda Fabia RS. Il s'agit du 1.4 TFSI dans sa variante la plus puissante (185 ch) et forcément couplé à la boîte DSG à 7 rapports. Mais chez Audi, il ne porte pas l'une des appellations sportives de la marque : les S1 et RS1, ce sera pour plus tard.
Pourtant, le modèle mis à notre disposition pour cet essai peut faire illusion. Dans cette livrée S-Line, agrémentée de jantes Rotor 18", elle revendique son caractère dynamique. Un caractère que l'on retrouve dans l'habitacle grâce aux très enveloppants sièges baquets, partiellement recouverts de cuir, et au volant trois branches équipés de palettes de changement de vitesses. Une panoplie qu'Audi, comme à son habitude, ne brade pas (27 100 €) d'autant que l'équipement n'offre rien de trop. Ainsi, les arches de toit au coloris contrasté (390 €), les rétroviseurs extérieurs dégivrants (120 €, liés aux buses de lave-glace chauffantes), le toit ouvrant panoramique OpenSky (1 060 €), les radars de stationnement (à partir de 400 €), le démarrage sans clé Advanced Key (350 €), ou encore le GPS (1 280 € minimum) réclament un détour par le catalogue des options. Au moins, la climatisation automatique et les phares au xénon sont ils généreusement offerts.
De toutes façons, les amateurs de petites sportives vous rétorqueront que les équipements engendrent du poids, et que le poids, c'est l'ennemi des performances. D'autant que l'A1 185 ch, avec ses 1 190 kg à vide, n'est déjà pas particulièrement un poids plume. La rançon, sans doute d'une finition et d'une qualité de matériaux inégalées dans la catégorie.
L'A1 185 ch demeure toutefois capable de performances de haut niveau. Le 0 à 100 km/h est avalé en 6,7 s et elle est capable de 227 km/h en pointe (Mini Cooper S : 7 s et 228 km/h, DS3 Racing 6.5 s et 228 km/h, Opel Corsa OPC : 7.2 s et 225 km/h). Volant en mains, les sensations confirment les chiffres. La petite Audi est joueuse et affectionne particulièrement les petites routes sinueuses. Le moteur prend des tours sans rechigner et les commandes de boîte de vitesses au volant permettent de profiter pleinement des changements de rapports éclair. Et en conduite tranquille, la boîte S-Tronic n'a pas, sur ce modèle, les à-coups qu'on lui connait parfois. Mais, lors d'un rétrogradage de seconde en première suivi d'une relance (un cédez-le-passage, par exemple), elle ne manquera toutefois pas de vous gratifier d'un bon à-coup, a croire qu'elle va caler.
Bien sûr, le confort ne fait pas partie des qualités premières de cette version. Les imperfections de la chaussée, se font sentir, mais toutefois pas autant que ce que l'on aurait pu craindre. Et, en contrepartie, on se sent largement soutenu dans les sièges enveloppants.
Alors, bien sûr, cette Audi ne brade pas ses charmes. Ainsi, notre modèle d'essai dépassait allègrement les 35 000 €. Mais, si cette somme parait, à beaucoup, délirante pour une petite auto, fut-elle sportive, d'autres rétorqueront qu'une Mini réclame un budget tout aussi conséquent, tout en étant moins aboutie. Le reste est une affaire de coup de coeur.
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Galerie Essai Audi A1 1.4 TFSI 185 ch S-Tronic
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