Tokyo 2011 live : Haruhiko Tanahashi et la Lexus LFA Nürburgring Package
par Pierre-Laurent Ribault

Tokyo 2011 live : Haruhiko Tanahashi et la Lexus LFA Nürburgring Package

L'ingénieur en chef du programme LFA Haruhiko Tanahashi affiche une mine satisfaite à côté de sa création au Salon de Tokyo. Il est vrai qu'il a de quoi être content. Après un développement long et complexe, la Lexus LFA, voiture atypique s'il en est pour Toyota, a trouvé sa place dans le paysage des supercars. Malgré un prix de vente élevé les 500 exemplaires de l'auto ont trouvé preneur et sont en cours de réalisation. Pour l'instant, environ la moitié ont été livrés. Et la version évoluée présentée au Tokyo Motor Show, la Nürburgring Package, a marqué les esprits en septembre avec un temps canon autour du Nürburgring, le juge de paix des sportives de haut vol. Le blog auto a rencontré Tanahashi-san pour lui demander des nouvelles de sa création.

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le blog auto : Lexus expose au Salon de Tokyo la LFA Nürburgring Package. Quelles sont les principales différences avec la LFA ?

H. Tanahashi : Le moteur est un peu plus puissant et procure 571 chevaux, les suspensions sont différentes et des éléments aérodynamiques ont été ajoutés. C'est un développement réalisé directement par l'équipe qui a créé la LFA.

le blog auto : Quel est le but de cette nouvelle version ?

H. Tanahashi : Une fois la mise au point de la LFA terminée, Naruse-san (NDLR : le chef pilote essayeur Toyota, en charge de la mise au point) et son équipe de pilotes ont demandé à avoir une version encore plus poussée de l'auto. C'est comme cela qu'est né le Nürburgring package.

le blog auto : Quand Akira Iida a réalisé son désormais célèbre temps de 7mn14s autour du Nürburgring, avez-vous été surpris ? Pensiez-vous la voiture capable d'un tel chrono ?

H. Tanahashi : A vrai dire nous étions raisonnablement confiant de pouvoir atteindre la zone des 7mn20s. J'étais présent sur le Nürbugring à la fin de l'été pour un évènement de relations publiques avec la presse et des clients, et Iida-san a réalisé à cette occasion un temps de 7mn20s, comme prévu. Mais il m'a dit après qu'il pensait pouvoir faire mieux moyennant quelques réglages supplémentaires sur la traction et les suspensions. Je suis rentré à Tokyo et quelques jours plus tard j'ai reçu un coup de téléphone m'annonçant qu'il avait fait 7mn14s. Ca a été une grande surprise. J'avais du mal à le croire, et ma première réaction a été de leur dire "Vous êtes sûr que vous ne vous êtes pas trompé en lisant le chiffre ?". Maintenant il dit qu'il pense pouvoir encore grapiller une seconde ou deux...

le blog auto : Est-ce qu'Akio Toyoda s'est impliqué dans le développement ?

H. Tanahashi : Les débuts du projet remontent à 2003. Il a participé dès ce moment-là, en tant que pilote d'essai, même avant de devenir le président. Il a recommencé souvent, et aussi bien sûr en pilotant la voiture de course.

le blog auto : Avoir le président de la société qui s'implique autant dans un projet, c'est une aide ou une pression supplémentaire ?

H. Tanahashi : Ca nous aide beaucoup, même si Akio-san n'intervient pas directement dans le développement comme les ingénieurs ou les autres pilotes d'essai. Dans le passé, les présidents de Toyota étaient plus concernés par les chiffres et la gestion. Avoir un président qui aime les voitures à ce point, c'est motivant, ça fait plaisir.

le blog auto : Pour en avoir fait récemment l'expérience, la LFA est à l'aise dans les conditions de circulation normales, chose rare pour un supercar de ce type. C'est quelque chose que vous avez recherché spécifiquement ?

H. Tanahashi : J'ai voulu créer une voiture qui me plaise à moi en premier lieu. Je ne suis pas un pilote de la compétence de Naruse-san ou Iida-san, je ne passe pas ma vie à tourner à haute vitesse autour d'un circuit. Alors j'ai voulu que la voiture puisse s'apprécier dans les conditions normales. C'est pour cela qu'on a essayé de faire une auto où l'on entende le moteur et qui donne des sensations gratifiantes même dans la circulation quotidienne en plus d'être efficace à la limite.

le blog auto : Y a-t-il une grosse différence entre les voitures de courses qui ont couru au Nürburgring et la voiture vendue ?

H. Tanahashi : Pas tant que ça. C'est la voiture et en particulier la coque de série qui a servi de base à la voiture engagée en VLN. Elle est sans doute un peu lourde pour pouvoir vraiment se battre contre les vraies voitures de course et on pourrait pousser la préparation plus loin, mais le Président Toyoda veut avant tout utiliser cet engagement pour la formation des jeunes ingénieurs plutôt que pour vraiment chercher la victoire au classement général.

le blog auto : Quelle est la prochaine étape pour la LFA ? Vous avez de nouvelles idées pour une autre évolution ?

H. Tanahashi : Oui, bien sûr, on a toujours de nouvelles idées et de nouvelles envies. Mais il faut aussi et surtout des moyens, et la situation générale n'est pas très favorable en ce moment, alors c'est difficile. On verra...

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Pour résumer

L'ingénieur en chef du programme LFA Haruhiko Tanahashi affiche une mine satisfaite à côté de sa création au Salon de Tokyo. Il est vrai qu'il a de quoi être content. Après un développement long et complexe, la Lexus LFA, voiture atypique s'il en est pour Toyota, a trouvé sa place dans le paysage des supercars. Malgré un prix de vente élevé les 500 exemplaires de l'auto ont trouvé preneur et sont en cours de réalisation. Pour l'instant, environ la moitié ont été livrés. Et la version évoluée présentée au Tokyo Motor Show, la Nürburgring Package, a marqué les esprits en septembre avec un temps canon autour du Nürburgring, le juge de paix des sportives de haut vol. Le blog auto a rencontré Tanahashi-san pour lui demander des nouvelles de sa création.

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