Chine: Beijing-Benz exporte ses Classe E rallongées
Hier était un jour important dans E 300 L ci-contre vont quitter le territoire Chinois. Une première pour la joint-venture de Mercedes.
Hier était un jour important dans E 300 L ci-contre vont quitter le territoire Chinois. Une première pour la joint-venture de Mercedes.
Hier était un jour important dans la jeune histoire de Beijing-Benz. En effet, les deux E 300 L ci-contre vont quitter le territoire Chinois. Une première pour la joint-venture de Mercedes.
Le communiqué de presse Chinois est très succin. Il ne précise pas où seront exportées les voitures et combien d'unités compte-t-il exporter par an.
Une Mercedes ne coute pas moins cher à produire en Chine. Néanmoins, la joint-venture commercialise des modèles spécifiques (classe E rallongée et Classe C 1,8l turbo.) Est-ce qu'à terme, Beijing-Benz développera toute une gamme de véhicules destinées à l'Asie?
Quant à la maison-mère, elle effectue un black-out, comme souvent à propos de ses activités Chinoises.
Lors du lancement de la Classe E rallongée, Beijing-Benz avait alors évoqué la possibilité de la vendre dans les pays limitrophes de la Chine. La mise en vente de Mercedes "made in China" est peu probable.
En tout cas, récemment des salons se tenus à Bangkok et Hanoi. Mercedes y était présent, mais l'E 300 L y brillait par son absence. A moins qu'elles ne soient destinées à la Corée du Nord, la dynastie des Kim ayant toujours eu un faible pour les voitures à l'étoile...
Il y a plusieurs niveaux de lectures à cette information.
A sa création, en 2006, Beijing-Benz ne faisait qu'assembler au compte-goutte des voitures en kits, expédiés d'Allemagne. Depuis, la production s'est beaucoup développée. En 2011, elle devrait largement dépasser le cap des 60 000 unités (dont 45 000 Classe E rallongées.)
Faire de l'assemblage de kits ne se justifie plus économiquement. La joint-venture va avoir davantage de valeur-ajoutée dans ses modèles. Ce qui signifie des investissements à long-terme.
Dans un contexte où le futur du premium en Chine est flou (le marché est-il saturé? Le pays va-t-il subir une crise économique en 2012?) exporter permet de se donner une marge de manœuvre. Ainsi, les ventes à l'étranger pourraient compenser tout ou partie d'une éventuelle mévente en Chine.
De plus, l'export est un cheval de bataille de Pékin. Vendre à l'étranger, même de manière symbolique, est un moyen de s'attirer les bonnes grâces du pouvoir. Ce qui sera toujours utile, le jour où Beijing-Benz aura besoin d'une autorisation officielle (obligatoire pour construire une usine ou commercialiser un nouveau modèle...)
Le troisième point est qu'en Asie du Sud-est, certaines autorités (notamment dans un pays qui commence par "Viet" et se termine par "nam") paniquent face à l'invasion de voitures de luxe.
Débarquer avec des voitures provenant du "frère" Chinois pourrait un peu calmer les douanes.
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