Si contrairement aux autres modèles de la lignée Motorsport la Série 1 n’a pas droit à la glorieuse initiale avant son chiffre, c’est bien sur parce qu’une telle appellation a déjà été appliquée chez BMW, c’était à la fin des années 70.
Mais qu’à cela ne tienne, cela n’empêche guère ce petit concentré de muscle et de technologie de faire preuve d’un tempérament bien trempé et d’un caractère des plus affirmés ! Le constructeur bavarois nous l’a d’ailleurs d’emblée présentée comme la vraie héritière de la première génération de M3. On a connu des références moins flatteuses…
Et c’est vrai que d’où qu’on la regarde, cette M1 dégage une vraie impression de muscle brut que la M3 a gommé au fil du temps et des générations pour aboutir à un design plus lisse, plus chic sans doute. Cette 1M Coupé en revanche n’a pas peur d’exhiber fièrement sa plastique aux passages de roues élargis, aux échancrures dans les ailes avant et aux pare-chocs très largement aérés pour ventiler son six-en-ligne de manière optimale. Une présentation d’autant plus voyante que notre modèle d’essai est revêtu de la «fameuse» teinte orange spécifique au modèle.
Du coup, en ouvrant la portière, l’habitacle déçoit quelque peu par son austérité. Tout y est noir, de la planche de bord aux contre-portes en passant par la sellerie, et l’on doit se contenter de sièges sport – au maintien excellent toutefois - alors que l’on s’attendait à de véritables baquets. Seules les surpiqûres orange qui émergent de l’Alcantara viennent apporter une touche de fun à l’ensemble.
En appuyant sur le bouton «Engine Start», l’auto s’ébroue dans un grognement rauque qui a de quoi donner le sourire aux lèvres des mélomanes automobiles. Le son qui s’échappe de la ligne d’échappement laisse présager le meilleur du bloc de 340 chevaux (à 5.900tr/min) et 450Nm (dès 1.500tr/min) qui s’éveille. Celui-ci accompagne d’ailleurs les occupants tout au long de leur périple, et inonde l’habitacle de son chant intrusif. Mieux vaut apprécier...
Un bloc qui permet aussi d’envoyer les 1.495 kilos à vide de la bête en 4,9 secondes ! Une valeur honorable puisque située un petit dixième seulement sous sa grande sœur M3 et son gros V8 !
Un sacré tempérament donc, canalisé à merveille par le différentiel arrière qui se charge de transférer toute la cavalerie au sol, par le biais d’une boîte manuelle à six rapports, avec une efficacité appréciable sur les routes grasses le jour de notre essai. De quoi mettre plein gaz en sortie de virage sans encombre, mis en confiance par l’ESP qui veille au grain. Peut-être un peu trop d’ailleurs si l’on s’en tient à son fonctionnement en mode normal, où il intervient plus souvent qu’à son tour. Les plus joueurs apprécieront donc qu’il soit possible de le désactiver partiellement (ce qui laisse déjà de belles largesses au conducteur), ou totalement. Mais avant d’en arriver à ce dernier cas, assurez-vous d’avoir votre permis de pilote en poche.
Cette Série 1 M Coupé n’a pas la prétention d’offrir les prestations d’un Porsche Cayman (par exemple), mais excelle néanmoins dans les successions de virages et de courbes où sa stabilité et la précision de sa direction font merveille. Seul le freinage nous a un peu déçus, non pas par son efficacité, avec un mordant sans faille, mais par son endurance, nous obligeant à lever le pied après quelques kilomètres d’enchaînements. Peut-être était-ce du aux kilomètres déjà endurés par la voiture au préalable.
Nous profitons donc des quelques kilomètres à allure modérée pour nous imprégner de l’auto, à l’amortissement plutôt ferme, mais à la sonorité toujours envoûtante, que ce soit son souffle rauque à vitesse modérée ou son rugissement bestial lorsqu’on titille un peu l’accélérateur.
Conclusion
Plus caractérielle et joueuse qu’une M3, cette Série 1M est certainement l’une des propositions actuelles offrant le plus de plaisir derrière le volant ! Le tout, facturé à prix d’ami (pour une M, cela s’entend…): 59.900 euros. Alors si vous le pouvez, craquez !
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Essai BMW Série 1 M Coupé par leblogauto