L'électrique sur berline, c'est bien, mais sur un utilitaire, ça donne quoi ? Tout d'abord, avant de répondre à cette question qui intéresse les professionnels et pas seulement, il est nécessaire de parler pratique. Cette Kangoo Z.E existe en trois versions, Kangoo Z.E 2 places et en Maxi 2 et 5 places. Elles aussi 100 % électriques, elles s'adressent aux flottes d'entreprises et aux commerçants à la recherche d'économies et soucieux de l'environnement.
Cela va sans doute vous étonner, mais ici électrique ne veut pas dire perte de place puisque les versions Z.E gardent les mêmes volumes de chargement, soit de 3 à 3,5 m3 avec une charge utile de 650 kg. Tout cela est réalisé grâce au plancher d'une longueur maximale de 2,5 mètres qui accueille la batterie entre les deux essieux. En gros, tout l'espace de chargement repose sur la batterie.
De l'extérieur les changements ne sont pas bouleversants mais il en faut pour qu'elle se démarque de la version thermique. La trappe de recharge est située à l'avant près de l'optique droit, on notera bien évidemment l'absence de pot d'échappement, les estampillages Z.E à l'arrière et sur la trappe ainsi que les autocollants symbolisant, pour ceux qui n'avaient pas compris, un circuit imprimé.
Disposant de 60 chevaux et du même couple que la Fluence Z.E, ces Kangoo Z.E sont annoncées avec un couple de 226 Nm et une batterie de 400 Volts prévue sur la balance à 260 kg. Continuons dans les chiffres avec une vitesse maximale de 130 km/h. Il n'y a à vrai dire pas besoin de plus quand on transporte des marchandises. Pour l'autonomie, on reste dans les mêmes standards que Fluence Z.E avec une moyenne de 170 km en conduite plutôt légère.
A bord, c'est son compteur qui interpelle, "électrisé" comme il disent et tout de bleu vêtu. Deux nouveaux cadrans sont présents, à droite l'économètre avec une zone rouge qui annonce une surconsommation du véhicule et à gauche, comme sur la berline, un indicateur du niveau de charge de la batterie. La version testée était la plus grande, la maxi 5 places et dès les premiers tours de roues on constate que l'accélération est bien là, fort agréable d'autant que nous étions à vide. Le bruit, toujours inexistant, est fort appréciable et l'impression de rouler sur des œufs opère. La chose la plus bluffante constatée au volant est la récupération d'énergie, totalement différente de celle de la Fluence Z.E. Quand sur la berline on pouvait sentir un ralentissement lorsqu'on relâchait tout, ici on sent un vrai freinage qui peut nous permettre, suivant la vitesse, de ralentir sans besoin de freiner. Sur une portion de 20 kilomètres de côtes et de ville nous avons dû freiner à peine deux ou trois fois. Bluffant, c'est le mot. Et cette sensation de recharger les batteries à chaque fois est vraiment gratifiant même si, au final, le gainn'est pas énorme. Le réducteur qui remplace la boite de vitesse et le mode éco activable à souhait renforcent cette sensation d'apaisement et de souplesse.
D'autres équipements de série sont disponibles, comme l'ordinateur de bord spécifique présent sur Kangoo 2 places et le système de pré-chauffage/pré-ventilation programmable de l'habitacle pour les mêmes raisons que dans la Fluence, éviter de drainer la batterie trop brutalement.
Ces Kangoo sont actuellement fabriquées sur les mêmes chaînes de production que les Kangoo thermiques à Maubeuge, au M.C.A (Maubeuge Construction Automobile). Les prix, en accord avec la politique adoptée pour les Z.E, sont attractifs et se positionnent en parallèle des modèles essence. Entre 15 000 et 17 000 € HT après déduction des 5 000 € de prime c'est le tarif pour ces Kangoo qui ne possèdent qu'un unique niveau de finition sans oublier qu'à cela il faudra ajouter la location de la batterie qui débute à 72 € par mois.
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