Disponible uniquement en V6 essence depuis son lancement, le Nissan Murano corrige le tir en adoptant le moteur diesel 2.5l dCi de 190ch pour se placer face à ses concurrents directs. Mais cette version diesel collera-t-elle avec le typage du Murano ? Un V6 diesel n'aurait-il pas été préférable ? Réponses….
Déjà essayé par Nicolas dans sa version essence, le Nissan Murano reste un "extraterrestre" parmi les siens. Concurrent direct des BMW X5 et Audi Q7, le style du Murano semble décalé pour un SUV. D'ailleurs, nous ne reviendrons pas sur la description détaillée de Nicolas mais il faut le reconnaître la ligne de toit basse et l'avant du véhicule donne le ton comparé à l'arrière, trop proche à son petit frère, le Qashqai. D'ailleurs, à signaler que la version restylée, qui devrait arriver fin de l'année ou début d'année prochaine corrigera cet arrière trop familier.
Finition unique oblige, pour différencier votre Murano de celle de votre voisin il ne vous restera plus que la possibilité de choisir parmi un panel de couleurs assez restreint (7 au total). Pour notre modèle d'essai, il s'agissait d'un simple Gris Argent, qui sied assez bien au volume important de la voiture. On remarquera que les bas de pare-chocs avant et arrière sont peints d'une autre couleur, renforçant le parfum de tuning qu’on peut lire dans le style.
Comme la version essence, le 2,5l dCi a droit à une double sortie d'échappement mais cette fois-ci de couleur mate. Enfin, pour parfaire un look baroudeur, les jantes de 20 pouces sont de série.
Pour l'intérieur, rien à redire. Le niveau de qualité et l'assemblage des matériaux restent très élevés malgré un grain de cuir peut-être un peu trop lisse. La console un peu en retrait peut dérouter comme le soulignait l’essai précédent mais reste très ergonomique avec peu de boutons en façade. Il faut cependant naviguer dans les sous-menus du système informatique tactile pour trouver ce que l'on souhaite.
Au niveau de l’habitabilité, la Nissan Murano n'a pas à rougir. L’accès du conducteur est facilité par l'avancée ou le recul du siège et de la direction lors que l'on se place au volant. Pour l'arrière, les passagers sont choyés avec un espace aux jambes conséquent, faisant bonne figure face à certains monospaces. Malgré des sièges chauffants à l'arrière, on aurait aimé une climatisation tri-zone.
Le volume du coffre se révèle assez faible mais il est électrique et favorise grandement le chargement lorsque l'on a les bras chargés. Le système de retenue des objets est très pratique pour éviter que ceux-ci se baladent lorsque le coffre n'est pas rempli à son maximum.
Du côté des équipements technologiques le Nissan Murano ne laisse rien passer. En effet, mis à part des équipements déjà vus, on retrouve une caméra de recul très pratique mais aussi une caméra logée dans le rétroviseur latéral, essentielle pour garer un gros crossover dans des endroits peu faciles d'accès.
Mais tout cela, on le savait déjà avec la version essence. Il est temps d’aborder le sujet principal de cet essai, le moteur 2.5l dCi, déjà présent sur les Pathfinder et Navara de la marque. Beaucoup diront : pourquoi ne pas avoir implanté le moteur V6 dCi de l'Alliance Renault/Nissan ? La raison invoquée par Nissan est technique : la plateforme du Murano impose une architecture transversale, et c'est le 2,5l dCi qui convenait le mieux. Il faut peut-être également se demander si le moteur V6 diesel (bridé pour l'occasion) n’aurait fait pas mal d'ombre à l'Infiniti FX.
Fort de 190ch, ce 4 cylindres de 2,5l de cylindrée ne peine pas à déplacer le Nissan Murano et ses 2 tonnes. Mais quelques chevaux supplémentaires n'auraient pas été de refus. Ce moteur diesel s'appréciera surtout sur des trajets de type 4 voies ou autoroute, avec un bruit moteur très acceptable grâce à une bonne insonorisation dans l'habitacle et des vibrations (ou sursauts, diront les puristes de l'essence) quasiment indétectables.
La transmission est automatique. Globalement, Elle réagit bien et apporte une certaine douceur au fonctionnement du diesel, même si on ressent quelques à-coups (principalement sous 2000 tr/mn) et surtout un léger manque de réactivité lorsque l'on se trouve en phase de dépassement. Bien entendu, pour ceux qui veulent jouer avec la boîte,il est possible de passer en mode "manuel".
Sur le comportement routier, peu de choses à dire. Le Murano se montre à la fois neutre et sécuritaire avec peu de roulis et de tangage engendrés. Avec ses suspensions souples et malgré des jantes de 20 pouces, le crossover donne le ton de ses ambitions familiales. Le freinage est satisfaisant, voire performant si l’on considère le poids important.
Proposé au même tarif que la version essence au prix de 49 990€, le Nissan Murano 2,5l dCi plaira par son comportement neutre et un design décalé. Le moteur pêche un peu par son manque de réactivité immédiate mais pourra faire pencher la balance pour ceux qui cherchent une souplesse d'utilisation sur de longs trajets. Face à des BMW X5 et Audi Q7, le Nissan Murano fait bonne figure mais saura-t-il se placer ?
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