Si vous ne vous souvenez pas du Conti Safety Days 2010, moi je ne suis pas prêt d’oublier cette superbe journée. Pour promouvoir et démontrer les qualités de son pneu ContiSportContact5, Continental avait mis à notre disposition un plateau de véhicules de choix : Porsche Cayman S, Renault Mégane RS, BMW Z4, Audi TT RS.
Cette année, à l’occasion de la sortie du ContiSportContact5 pour berlines et SUVs, Continental nous donna à nouveau rendez-vous pour une journée sur le circuit de la Ferté Gaucher. En invité de marque, point de berline ou SUV, mais tout le contraire, une Caterham R300.
Un choix qui peut paraitre surprenant, car cette dernière version du ContiSportContact5 est conçue pour faire l’étalage de ses qualités sur des véhicules lourds, où les contraintes physiques sont particulièrement importantes. Seulement, ces véhicules sont en général bardés d’aides électroniques qui ajoutent autant de niveaux entre le conducteur et la route et empêchent de ressentir le travail du pneumatique.
Continental a donc choisi l’option inverse : prendre une voiture la plus légère possible, et sans aucune aide à la conduite. Personnellement, je ne peux qu’approuver ce choix, mais revivons ensemble cette journée.
La journée commença par une présentation de la société Continental, suivi de celle de nos pilotes instructeurs du jour :
Franck Fourgereau
et Frédéric Johais
et enfin de celle de la dernière évolution du pneu ContiSportContact5. L’accent fut mis sur les composants spéciaux du pneu qui permettent à celui d’offrir des caractéristiques différentes suivant la charge, et d’ainsi pouvoir s’adapter à toute sorte de situations. Selon Continental, par rapport au ContiSportContact3 de 2006 qu’il remplace, le ContiSportContact5 permet de gagner à la fois en comportement, distance de freinage et longévité avec une résistance au roulement réduite.
Cette nouvelle évolution est toute particulièrement étudiée pour les berlines et SUVs « de sport » et est disponible en des dimensions plus réduites (de 17 à 20 pouces) que celui pour les voitures d’exception que nous avions côtoyé l’année dernière (de 19 à 23! pouces).
Ensuite, place à l’action, il était temps de prendre en main les Caterham R300 qui nous narguaient depuis un moment. Le groupe fut divisé en deux, pour ma part, le premier atelier fut une prise en main de la Caterham sur une partie technique du circuit.
L’idéal pour se rendre compte des possibilités de la voiture, mais surtout des limites... du pilote. Heureusement les instructeurs étaient là pour prodiguer conseils ou calmer les ardeurs, c’est que la bête est joueuse...
Le deuxième atelier insistait plus particulièrement sur le freinage: comment bien appréhender le freinage d’urgence sur un véhicule dépourvue de toute aide électronique : ABS ou ESP. Anticiper le blocage des roues, éviter un obstacle etc. Un parcours slalom permettait également de bien sentir les limites d’adhérence de la voiture.
Après un bon buffet copieux, retour à la piste, pour cette fois des séances de roulage, on allait enfin pouvoir s’amuser.
C’est que cette Caterham ne distille pas son plaisir à n’importe qui. Il faut savoir la dompter : ne pas accélérer en courbe, doser l’accélérateur en fonction de l’angle de braquage, c’est un peu comme au karting. Les séances du matin nous auront été bien utiles pour non seulement comprendre les réactions de la voiture, mais également pour pouvoir en profiter un maximum. Et côté plaisir, la Caterham est généreuse.
Passons rapidement sur les aspects pratiques de la voiture... il n’y en pas, pas plus que d’éléments de confort. Après tout, qui a besoin d’un chauffage ou d’une clim? Passons aussi sur la finition, toute artisanale, de toute façon, vos yeux seront rivés sur la route. La voiture est petite, mais n’en est pas une reine de la ville, car c’est plutôt au monde des camions qu’elle a emprunté son rayon de braquage. Ca tremble, ca fait du bruit, bref, le pied. C’est en somme, un gros karting.
Sur la piste, la position au ras du sol donne une impression décuplée de la vitesse. Les accélérations sont pourtant bien réelles grâce au rapport poids/puissance très avantageux. On a vraiment l’impression de faire corps avec la voiture, qui réagit au quart de tour de volant...
Avec les tours qui s’enchainent, on est comme drogué et on en veut toujours plus... jusqu’à en prendre trop. Et voila que ce dernier virage serré arrive bien trop vite, me forçant à garder le pied sur le frein en entrée de courbe. La Caterham ne s’en laisse pas compter, et comme punition, ça sera un petit tour de manège sur place...
Cerise sur le gâteau pour clore la journée : quelques tours en passager avec cette fois, des cavaliers émérites pour dompter la bête : nos instructeurs du jour. Le pilotage prend alors une tout autre dimension. Les glissades ne sont plus des sanctions, mais font partie du jeu. Du grand art! Les pneus quant à eux, crient au supplice, à moins que ce ne soit de plaisir.
Vous l’aurez compris, Tribeca et Continental nous ont encore une fois, concoctés une journée d’exception. Vivement l’année prochaine.
La vidéo officielle de l'évènement:
ContiSatetyDays by Continental from Tribeca on Vimeo.
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Galerie Conti Safety Days 2011:
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