Essai Kia Rio : lambda ou samba ?
par Cedric Pinatel

Essai Kia Rio : lambda ou samba ?

Kia et le groupe Hyundai tout entier travaillent toujours d’arrache-pied pour s’éloigner de l’ancien temps, celui où les autos sud-coréennes étaient considérées comme de pauvres véhicules low-cost. Après la petite Picanto, on passe au segment B pour l’arrivée d’une nouvelle Rio aux prétentions sérieuses.

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L’ancienne Kia Rio possédait tout ce qu’on était en droit d’attendre d’une Kia d’avant la révolution stylistique entreprise à la fin de la dernière décennie, c’est-à-dire un design ringard et désuet à l’extérieur comme à l’intérieur et une grille de tarifs sévèrement attractive.

Depuis, Peter Schreyer et ses équipes de designers inspirés sont passés par là et leur objectif de métamorphose identitaire passe aujourd’hui par l’assaut sur le segment B des citadines moyennes, assurément l’un des secteurs de ventes les plus importants au monde pour un constructeur généraliste comme Kia.

La nouvelle Rio est donc arrivée et pour elle comme pour les autres nouveautés Kia, plus question de se cantonner dans une gamme low-cost et dans un choix de clientèle uniquement motivée par les économies à l’achat. Il suffit de se poser devant l’auto pour se rendre compte d’un premier objectif réussi pour le constructeur sud-coréen : cette Rio possède une vraie bonne gueule de citadine plutôt stylée. Sa face avant est - avis personnel - vraiment réussie avec l’intégration de la fameuse calandre Tiger Nose encadrant des optiques effilées et même équipées de LED dans les finitions les mieux dotées.

Sur le plan du style, sa face avant ne fera certainement pas peine à coté d’une Polo, d’une Fiesta ou d’une Clio. Le profil est aussi flatteur avec ses encoches façon Opel Insigna et sa ligne de caisse qui remonte vers l’arrière, seule sa poupe déçoit un peu par son extrême discrétion, pas vraiment un défaut en soi. Autre détail marquant : l’impression de se trouver face à une grosse voiture lorsqu’on observe la Rio. Normal puisque avec ses dimensions ( 4,04 mètres x 1,72 mètres x 1,45 mètres ), elle fait office de géante dans la catégorie.

A l’intérieur, le bilan est moins positif coté look même si là aussi, il semble s’agir d’une question de préférences personnelles puisque certains de mes collègues n’ont pas eu le même ressenti. La planche de bord est assez massive et dessinée à l’horizontale. On s’étonne devant ce gros trou ( un rangement ) laissé sur la partie droite et on note un combiné de clim au style plus réussi et équipé de boutons dont le design ferait presque penser à ceux d’une Lamborghini Gallardo. Dans l’ensemble, la finition est correcte sans atteindre les meilleurs standards du segment. A noter que le combo noir / moka convient mieux à cet intérieur que la version entièrement noire puisque le look devient plus chaleureux et moins terne. Coté espace, le bilan est plutôt bon à l’avant et les places arrières sont suffisantes, même si les dimensions importantes de l’auto pouvaient laisser présager d’un volume encore meilleur. Quant au coffre, il est dans la moyenne de la catégorie.

Si tu roules en Rio

Kia a évidemment prévu une vaste gamme de motorisations essence et diesel pour cette nouvelle Rio et le constructeur se targue de présenter des chiffres de consommation et de rejets de CO2 de très bon niveau, avec notamment les 85 g/km de son petit diesel 1,1 litres 75 chevaux ( mais sans la clim ). Pour notre part, nous avons essayé le diesel 90 chevaux. Un moteur idéal pour l’auto grâce à son couple et sa puissance suffisante, même s’il se montre légèrement creux à très bas régime. En ville, la Rio se conduit d’un doigt même si ses dimensions sont un poil plus importantes par rapport à une citadine Segment B « normale ». La direction est agréable, la commande de la boite ( six vitesses ) aussi. Le niveau de bruit à bord est bien maîtrisé. L’amortissement nous a paru très confortable même si certains collègues se sont plaints d’une raideur excessive sur chaussée dégradée que nous n’avons pas ressenti avec notre diesel 90. Dès que le rythme accélère sur les petites routes vers Quiberon, la Rio se défend plutôt bien. Son comportement nous parait sain, y compris avec l’ESP débranché. Le train avant n’est pas dépassé sitôt la première épingle venue, l’arrière fait parfois preuve d’un léger soupçon de mobilité lors d’un freinage appuyé. On aurait aimé plus de roulage sur des routes tortueuses pour la tester vraiment mais elle semble digne d’une bonne citadine du segment B.

En ville la Rio est dans son élément mais elle peut aussi s’autoriser des trajets nettement moins urbains. Et niveau prix, ça donne quoi ?

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Essai Kia Rio par leblogauto

Bien équipée, pas trop chère

La Rio est disponible avec quatre motorisations différentes, deux essence ( 1,2 litres 85 chevaux et 1,4 litres 109 chevaux ) et deux diesel ( 1,1 litres 75 chevaux et 1,4 litres 90 chevaux ). La grille des prix n’est pas low-cost mais néanmoins bien placée dans la gamme des citadines à finition et équipement comparable. La Rio se négocie à partir de 12 490 euros et se décline en quatre finitions, de la Motion jusqu’à la Premium. L’équipement à bord est pléthorique dans les finitions élevées et possède toutes les nouvelles options habituelles de ses concurrentes les mieux dotées. Comptez un bon millier d’euros en moins par rapport à une 207 si vous voulez le même niveau d’équipement et une motorisation similaire.

Nous au Blog Auto, on attend maintenant une vraie version sportive, histoire de faire correspondre sa gueule agressive et franchement réussie à ses performances. A quand des Kia mangeuses de Clio RS ?

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Kia et le groupe Hyundai tout entier travaillent toujours d’arrache-pied pour s’éloigner de l’ancien temps, celui où les autos sud-coréennes étaient considérées comme de pauvres véhicules low-cost. Après la petite Picanto, on passe au segment B pour l’arrivée d’une nouvelle Rio aux prétentions sérieuses.

Cedric Pinatel
Rédacteur
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