En fait, la DS3 Racing a fait l’objet de deux homologations distinctes : initialement limitée à 1.000 exemplaires, l’auto recevait le 1.6 THP dont la puissance officielle est annoncée à 207 chevaux. Mais vu le succès de l’auto, Citroën en a ressorti un millier avec une nouvelle homologation, affichée à 203 chevaux. Pas de quoi bouleverse les prestations de la voiture, mais c’est une des premières citées dont nous disposons pour cet essai.
La première chose qu’on aime en démarrant l’auto, c’est sa sonorité. Visiblement Citroën a de bons mélomanes dans ses rangs, car le chant qui s’échappe du double embout arrière est digne de l’appellation de l’auto, avec quelques sympathiques craquements qui s’envolent à la décompression. Tout cela, agrémenté du sifflement du turbo pour flatter un peu plus l’ouïe.
Au volant, ce qui frappe le plus durant les premiers kilomètres, c’est la douceur dont fait preuve l’auto. Alors que l’on s’attendait à quelque chose de très dur, presque extrême, à l’image de la réputation que s’est forgée la marque en rallyes, la DS3 Racing se montre facile à conduire avec un levier de vitesses précis mais pas trop accrocheur, une réponse de l’accélérateur directe mais jamais brutale, et une direction précise sans être lourde. Même l’amortissement se montre conciliant avec le séant des occupants, malgré le raffermissement indispensable subi.
Cette relative douceur n’empêche en rien les 207 chevaux et 275Nm de la petit Citroën de s’exprimer : les 100km/h sont atteints en 6,5 petites secondes et la vitesse de pointe s’affirme à 235km/h. Pour notre part, nous nous sommes contentés d’un 215 compteur à l’occasion de notre périple vers Francfort, l’occasion de nous rendre compte de la belle stabilité de l’auto à haute vitesse.
Mais pas besoin d’aller si vite pour s’amuser avec cette DS3 Racing, qui ne demande qu’à avaler les virages avec son train avant incisif et son arrière avec lequel il est possible de jouer une fois l’intrusif antipatinage déconnecté ! Seules les roues avant ont parfois un peu de mal à transférer tout la cavalerie au sol sans encombre.
Autre point d’étonnement : la consommation. Homologuée à 6,4l/100km en cycle mixte officiel, notre ordinateur de bord affichait 7,4l/100km après plus de 1.500 kilomètres passés au volant entre courbes et kilomètres autoroutiers avalés à des vitesses largement inavouables chez nous.
Reste à aborder la question du prix, et là, que les âmes sensibles ferment les yeux : 29.990 euros ! Un tarif finalement fort proche de celui d’une Mini John Cooper Works que semble viser Citroën, facturée, elle, 30.450 euros.
Conclusion
Offrant des performances et des prestations routières de premier ordre, cette DS3 Racing nous a enchantés. Pourtant, on ne peut s’empêcher de penser que l’appellation Racing est un peu usurpée. Car si l’auto est aboutie, elle n’affiche pas le même tempérament qu’une Clio R.S. ou qu’une Abarth Esseesse par exemple, plus rigides, plus…racing. Alors que, fidèle aux principes de son blason, la DS3 Racing reste douce à manier et (presque) confortable. Elle aurait peut-être du s’appeler GT, car c’est à cela qu’elle fait penser, mais pas vraiment à la monture extrême de Sébastien Loeb.
Lire également :
Essai Citroën DS3 Racing : En tenue de sport (1/2)
[zenphotopress album=623 sort=random number=12]