Comme le répète à foison le plus célèbre gaffeur des héros de BD, il va falloir dès aujourd'hui davantage nourrir l'affreux mange-fric. Après la publication au Journal Officiel le 27 juillet dernier, la mesure de hausse de la contravention pour stationnement irrégulier (de 11 euros à 17 euros) entre en vigueur ce lundi 1er août. A vous maintenant de traquer plus judicieusement les zones de stationnement gratuit ou, pour les plus réfractaires, risquer la contravention pour votre stationnement selon le rapport entre X euros de l'heure pour X heure de stationnement...

De 11 euros à 17 euros, et hop une hausse de 55 %. Notez c'est mieux (enfin dans la politique du moins pire) que le montant de 20 euros alors préconisé par Gilles Carrez, président du comité des finances locales (CFL) et accessoirement député UMP, ou les envies de certains élus de la ville de Paris de passer ce montant à 35 euros.

Cette mesure entrant en vigueur aujourd'hui dans toutes les villes française concerne précisément le "non-respect des règles de stationnement payant" ainsi que "l'arrêt ou le stationnement dans un sens contraire à celui de la circulation".

Le décret officiel détaille encore plus précisant que ceci intègre "le non-respect des règles de stationnement payant, ainsi que l'arrêt ou le stationnement dans un sens contraire à celui de la circulation, ne respectant pas le stationnement unilatéral alterné, sans apposition d'un dispositif de contrôle de la durée du stationnement, ou empiétant sur un passage piéton".

Pour mémoire, dans une prune à 17 euros, 47 % du montant est reversé à l'État et le reste aux collectivités territoriales lesquelles, selon les estimations, verraient leur recette gonfler de 24 millions d'euros à 36 millions d'euros.

Alors davantage dissuasif ce nouveau montant ? Les automobilistes prendront-ils toujours le "risque" de se faire verbaliser ? Ceci se traduira-t-il par un roulement plus efficace dans les zones de stationnement ? Ceci pourrait-il se traduire par une utilisation massive des transports en commun ? Les rares zones gratuites risquent en tout cas d'être méchamment engorgées. Rappelons aussi que les concessionnaires privés des parkings ne touchent rien sur le montant de ces contraventions. Remarquez, selon la zone ou la ville, le tarif horaire pratiqué est tellement exorbitant que cela suffit.

Selon Jacques Pélissard, président de l'Association des maires de France et membre de la commission financière de l'Assemblée nationale, cette hausse est une "mesure pédagogique". A voir donc où chacun positionne le curseur de la pédagogie.

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Source : AP et Europe1.