Un weekend de Grand Prix pas comme les autres: Jour 2
En me dirigeant vers ma modeste voiture, qui sera mon hôtel (à deux jours du weekend du Grand Prix, vous avez autant de chance de gagner l’Euromillion que de trouver une chambre de libre), Eddy Jordan me frôle l’épaule. Le temps de me rendre compte que c’était lui, qu’il était déjà loin.
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La journée du samedi commence à 10h00 et je me réveil donc à 7h00 (après une courte nuit) le temps de prendre le train depuis Nice et de rejoindre l’hôtel Meridien à l’autre bout de la principauté. J’y réfléchi à deux fois : je n’ai aucun badge attestant de ma présence, j’ai sur mes épaule un équipement photographique à donner une attaque cardiaque à n’importe quel agent de sécurité. Mais j’entre dans ce fabuleux établissement pour rejoindre la digue d’embarquement comme dans un moulin. Je traverse le hall d’entrée, la piscine, la plage privée, et tout le monde me lance un bonjour souriant. Jusqu’au moment où quelqu’un m’interpelle pour me demander ce que je désirais. Sauf qu’entre sortir ou payer une chambre, j’avais le choix entre un café ou un jus de fruit. Pincez-moi, je rêve ?!
La navette pour le Mac Brew arrive. C’est un Wally, où les coques de sièges sont en carbone. A bord je suis aux petits soins avec notamment un plateau de fruits frais. La traversée du port vaut le détour elle aussi. C’est l’effervescence avec une foule de Zodiacs qui assurent les transferts, et le passage aux pieds des plus grands vaisseaux est vraiment impressionnant. Hier, dans la nuit et depuis la poupe, je n’avais pas vu « mon » yacht. Là, je me retrouve nez à nez avec lui…« Ah oui quand même ! ». Il est énorme avec une couleur bi-ton (bleu et blanc). Je me hisse à bord et file au dernier étage prendre place sous le soleil. La haut, je croise une tablette avec une bonbonnière remplie de boules Quies et de casques de chantiers. Je n’ai jamais entendu de F1 tourner et j’en viens à me poser des questions vu l’armada nécessaire pour les supporter. Quelques secondes après, les SafetyCar officielles (SLS et C63 AMG) passent. A l’accélération le bruit fait décoller les tympans et pourtant ce ne sont « que » des AMG !
11h00, les premières Formule 1 s'élancent. Depuis Sainte-Dévote le bruit est insupportable et les conversations téléphoniques sont plus que difficiles. Depuis le yacht le spectacle sensoriel donne la chair de poule. Je ne vois rien mais je les entends bien jusqu’au Casino puis, plus rien... Le tunnel résonne et voilà qu’elles arrivent ! Passage lent de la chicane puis réaccélération en pleine charge. Pour le fun je n’ai pas mis de protections auditives. Ca décape bien comme il faut ! Pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de les écouter en vrai, imaginez-vous en train de déchirer du métal à la manière d’une feuille de papier. Et encore, je suis loin du but car à Monaco, le son est amplifié par la répercussion sur les immeubles. L’après-midi se composera des qualifications des Formule 1 (partie intéressante puisque les pilotes donnent le maximum, ce qui améliore le spectacle) et de la seconde course de 30 tours des GP2. La journée sur le yacht finie, je regagne la terre ferme pour assister à la présentation des Marussia B1 et B2 sur l’esplanade du Grimaldi Forum, avec un discours du patron dans cette ambiance petits-fours/champagne qui plait tant, puis je me lance dans une séance photo improvisée jusqu’à la nuit tombante.
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En me dirigeant vers ma modeste voiture, qui sera mon hôtel (à deux jours du weekend du Grand Prix, vous avez autant de chance de gagner l’Euromillion que de trouver une chambre de libre), Eddy Jordan me frôle l’épaule. Le temps de me rendre compte que c’était lui, qu’il était déjà loin.