La mascarade entourant l'organisation du Grand Prix de Bahreïn fin octobre a enfin connu son épilogue avec l'annonce de l'annulation de l'épreuve par les organisateurs eux-mêmes. Ces derniers n'ont fait que devancer les autorités de la F1 qui ne pouvaient de toute façon pas prendre une autre décision puisque les équipes, par le biais de la FOTA, s'étaient clairement exprimées contre la modification du calendrier en cours de saison.
Dans un communiqué publié dans la nuit, Zayed R Alzayani, le directeur du circuit de Manama motive ce choix par le seul souhait d'éviter de rallonger le championnat jusqu'au 4 décembre ce que plusieurs directeurs d'écurie parmi lesquels Ross Brawn, avaient publiquement dénoncés. En revanche nulle allusion aux tensions politiques toujours présentes à Bahreïn qui sont pourtant les seules et unique causes de cette situation: "Même si Bahreïn aurait été ravi d'organiser le Grand Prix le 30 octobre, en accord avec la décision du Conseil Mondial du Sport Automobile, il est évident que ce changement n’était pas réellement possible et nous respectons totalement cette décision. Bahreïn n’a absolument pas la volonté de voir une course qui prolongerait le calendrier et porterait atteinte au plaisir de la F1 tant pour les pilotes, les équipes que les supporters. Nous voulons que notre rôle en Formule 1 continue d’être aussi positif et constructif. Par conséquent, dans les meilleurs intérêts du sport, nous ne ne souhaitons pas le retour de notre course cette saison."
Cette décision, la seule possible compte tenu de la situation actuelle dans le royaume, devrait laisser des traces au sein des acteurs de la F1, Bernie Ecclestone et Jean Todt en tête.
La réaction du président de la FIA ne s'est d'ailleurs pas faite attendre et ce dernier rejette totalement la responsabilité de ce fiasco sur le patron de la FOM dans un courrier adressé aux équipes de F1: "La responsabilité d’établir le calendrier et de le soumettre à la FIA pour approbation repose uniquement sur le détenteur des droits commerciaux. Par conséquent, il en est de la responsabilité du détenteur des droits commerciaux de prendre toutes les mesures nécessaires pour s’assurer de sa proposition de calendrier au Conseil Mondial du Sport Automobile."
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