Essai : Audi A6, présidentiable?
par La rédaction

Essai : Audi A6, présidentiable?

Citroën C6 présidentielle.

Zapping Le Blogauto Essai de la Honda CRV, PHev 2024

A un an des élections présidentielles, c'est l’effervescence dans les milieux politiques. Entre les sondages des uns, des autres, les frasques de l'ancien président du FMI, l'actualité est bien chargée. Toujours est-il qu'il est difficile de prévoir aujourd'hui qui sera notre prochain président. Aucun pronostic ne sera fait dans cet article, mais en cette période pré-électorale, nous nous posons la question de l'hypothétique remplaçante de la Citroën C6 présidentielle.

Lancée en 1994, l'Audi A6 s'est imposée comme une référence dans le segment des grosses berlines de luxe. Ses qualités dynamiques, ainsi que sa finition, ont été plébiscitées par le grand public. Pour ce printemps 2011, Audi nous dévoile la quatrième évolution de l'A6. Discrète d'un point de vue esthétique, c'est sous sa robe qu'il faut chercher les évolutions les plus nettes. Mais commençons par un tour du propriétaire.

"ClA6ique"

Au niveau esthétique, on peut dire que nous ne sommes pas dépaysés. Une Audi reste une Audi... Tout cela manque d'audace et de renouveau. Le style reste le même, et l'identité de la marque est encore une fois renforcée, le lien de parenté entre l'ensemble des modèles de la gamme se fait plus évident (Ligne acérée, optique, calandre...). Cependant, les petites touches de modernité distillées par ci, par là, maintiennent au goût du jour la ligne globale de la voiture. Néanmoins les évolutions les plus significatives sont techniques (et pléthoriques).

"A6té"

Ainsi la liste des options pourrait faire de la concurrence  au Grand Larousse Illustré tant elle est fournie. Jugez plutôt : Affichage tête haute, caméra thermique, détecteur de franchissement de ligne continue, détecteur d'angles morts, intégration google earth dans le GPS, système audio Bang & Olufsen... de quoi s'en tirer avec une facture salée! Comme toujours l'intérieur est très bien fini. Sobre, sans excentricité. On remarquera notamment la très belle planche de bord, avec une intégration parfaite du GPS 7", extra fin, qui disparaît complètement une fois le contact coupé. On notera aussi la présence d'un pad multitouch qui est "capable" de reconnaître l'écriture manuelle. Comme pour l'audi A7, l'essai n'a pas franchement été convaincant. Mon écriture n'a été reconnue qu'une seule fois et pour une seule lettre! Autant dire qu'il est très compliqué de renseigner son itinéraire en condition de conduite. On préférera  l'interface du GPS pour entrer la destination de son choix. Par contre, mention très bien au GPS, redoutable de précision. L'option bâtiment 3D est un peu déroutante au premier abord mais on s'y habitue très rapidement.

"MotorisA6ion"

Sous le capot de notre véhicule d'essai, nous retrouvons le nouveau V6 TDI de 204 Ch. Plutôt habitué au motorisation essence, et ayant une vraie aversion au diesel, je dois avouer que je n'étais pas particulièrement emballé lorsque Audi nous a proposé d'essayer la nouvelle A6 dans sa version "mazout" (j'aurais préféré une version RS!)... C'est chargé d'à priori que j'ai pris le volant. Et là, je dois reconnaître (Ne me jetez pas la pierre) que j'ai été bluffé.

La sonorité typique du moteur diesel (NB: Se rapprochant cruellement d'un tracteur) semble avoir disparue. Au lieu de ça, un feulement rauque flatte l'oreille. Malgré le poids de l'engin, les accélérations sont franches, sans toutefois vous coller au siège. La consommation reste raisonnable. Notre modèle était équipé du système start and stop, permettant ainsi de réduire la consommation. Pour information lors de notre parcours d'essai (composé à 50% de national, 40% d'autoroute et 10% de ville), notre consommation globale s'est élevée à 6,9Km/100 sur un trajet de 240Km. Le tout à une vitesse moyenne de 48Km/h (On notera au passage la lisibilité de l'écran d'ordinateur pour ce type d'information). Reste qu'un diesel, aussi bon soit-il ne permet pas encore de jouer avec la zone rouge...

"Ac6ion"

Il est maintenant temps de prendre la route à bord de cette nouvelle A6 finition Ambition Luxe. C'est par une portion d'autoroute que nous commençons notre périple. Après un réglage (électrique) du siège, nous appuyons sur le bouton start pour ébrouer le V6. Avec un gabarit relativement imposant, il est nécessaire de s'exercer un peu avant de prendre bien en main les dimensions de la voiture. La direction souple et précise, rend les manœuvres simples et faciles. Les radars de position avant et arrière faisant bien leur travail. Alors que le premier feu rouge arrive, le moteur se coupe soudainement... peu habitué au start and stop, c'est un peu surpris que je m'immobilise. Le feu repasse au vert, et le simple fait de relâcher le frein, redémarre le moteur instantanément. Il faudra quelques kilomètres pour s'habituer à cette conduite qui déstabilise au premier tour de roue si vous n'êtes pas habitué à ce type d'artifice.

L'A6 est une vraie routière. Bien que chaussée en 19 pouces, le confort de la voiture est au rendez-vous. Les irrégularités de la chaussée sont gommées, les changements de direction vifs et peu de bruits parasites sont présents dans l'habitacle. L'A6 invite au voyage et aux distances au long cours.  A 130 Km/h en huitième sur l'autoroute, le régime moteur à 2000trs/min, l'A6 file dans un silence d'or... L'ensemble Bang & Olufsen distille une musique d'un son très cristallin. On en oublierait presque qu'il faut sortir de l'autoroute pour rejoindre la nationale. Théoriquement moins à l'aise sur ce type de parcours, l'Audi se révèle une nouvelle fois exempte de tous reproches. La boîte multitronic fait des merveilles. Les passages sont rapides, francs, les rapports correctement étagés. En mode sport, la réactivité est encore accrue, la montée dans les tours se fait plus franche et les accélérations vigoureuses. Bon, nous ne sommes pas en présence d'un véhicule sportif, et le V6 s’essouffle rapidement, mais les performances restent toutefois honorables. Seul l'épreuve de la circulation en ville sera rendu plus délicat de par le gabarit volumineux.

A la question l'A6 pourrait elle prétendre au poste de futur véhicule présidentiel, la réponse est oui! Son confort ravira les grands de ce monde, tandis que ses équipements pléthoriques combleront les plus technophiles. Enfin son appétit de moineau serait un vrai plus pour les caisses de l'état. Nous n'oublierons pas non plus le chauffeur qui pourra bénéficier de l'agrément de conduite offert par le couple V6 TDI et boîte multitronic. A cela vient s'ajouter le look Audi, sobre, classique mais chic! Son seul défaut serait de ne pas être Française...

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