La Ferrari 250 GTO est la Ferrari la plus révérée, peut-être même tout simplement la voiture de course la plus révérée. Mais si elle a existé, il faut en remercier Jaguar. C'est sous la menace de la Type E que l'Ingeniere a lancé la création de la GTO. Jaguar en retour a voulu alors répliquer avec une version évoluée de sa GT, avec une carrosserie monocoque en aluminium, la lightweight. 12 exemplaires sont sortis des ateliers du service compétition, et l'une d'entre elles vient de revenir à la surface après une hallucinante restauration, la fameuse carrosserie low drag de Peter Lindner.
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Comme d'ailleurs les GTO, les lightweights ont été vendues à diverses écuries privées entre 1963 et le début 1964. Lindner était l'importateur Jaguar en Allemagne et a pris livraison de 4868 WK en mai 1963. Il l'engagea aux 1000 km du Nürburgring cette année là, pilotant en compagnie de Peter Nöcker, puis à l'épreuve disputée sur l'Avus. Pour 1964, il décida de l'engager au Mans, et bénéficia de l'aide de Jaguar qui soutenait son engagement en parallèle celui de de l'autre lightweight de Lumsden/Sargent dans l'épreuve sarthoise. A cette occasion la voiture fut modifiée en configuration low drag, du nom de la carrosserie dessinée par Malcolm Sayer, génial ingénieur issu de l'aviation et concepteur des Jaguar de compétition. Le moteur fit également l'objet d'une attention spéciale et développait pour la course 344 chevaux, le maximum jamais vu sur une Type E. Malgré tout la voiture aux mains une nouvelle fois de Lindner et Nöcker ne fit pas d'étincelles et finit par abandonner. Ce fut d'ailleurs une constante des Type E lightweight dépassées en performance par les GT les plus récentes comme les coupés Cobra Daytona de Shelby et de surcroît peu fiables, La voiture vit la triste conclusion de sa carrière lorsque Peter Lindner se tua à son volant quelques mois plus tard lors des 1000 kilomètres de Paris à Montlhéry.
La coque était irréparable et resta longtemps sous la garde des autorités françaises avant de passer de collection en collection. 4868 WK fut recréée une première fois par Lynx, sur la base d'une autre coque provenant de l'usine sur laquelle les organes mécaniques d'origine avaient été greffés, mais la restauration sur la base de la coque originelle, une tâche quasi-impossible, restait à faire. C'est à la demande de Jaguar que s'y attaqua il y a quatre ans Peter Neumark de Classic Motor Cars, un des grands spécialistes de Jaguar. CMC y consacra plus de 7000 heures de travail, dont 5000 sur la coque à remettre à plat les panneaux d'aluminium avant de les reformer par battage manuel comme lors de la création initiale. Les photographies sur le site de CMC sont édifiantes quant à cet ouvrage d'art réalisé avec l'aide de la famille Lindner qui a fourni des documents et de Peter Wilson, mécanicien sur l'auto chez Jaguar à l'époque.
La voiture vient de refaire sa première apparition publique en présence personnalités marquantes de l'histoire de la marque tels Norman Dewis pour souligner l'importance historique qu'elle revêt. On devrait la revoir très bientôt dans les manifestations historiques majeures du type Goodwood et Pebble Beach.
Source et crédit photo : Classic Motor Cars et Jaguar
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Pour résumer
La Ferrari 250 GTO est la Ferrari la plus révérée, peut-être même tout simplement la voiture de course la plus révérée. Mais si elle a existé, il faut en remercier Jaguar. C'est sous la menace de la Type E que l'Ingeniere a lancé la création de la GTO. Jaguar en retour a voulu alors répliquer avec une version évoluée de sa GT, avec une carrosserie monocoque en aluminium, la lightweight. 12 exemplaires sont sortis des ateliers du service compétition, et l'une d'entre elles vient de revenir à la surface après une hallucinante restauration, la fameuse carrosserie low drag de Peter Lindner.