20 ans déjà, Trabant et Wartbug tirent le rideau
par Bernard Fournol

20 ans déjà, Trabant et Wartbug tirent le rideau

Symboles de la RDA, les automobiles populaires d’Eisenach et de Zwickau n’auront survécu que 6 mois à la réunification. Victimes des désirables Ascona et autres Jetta, ces deux ambassadrices de l’Est sont alors expédiées plus vite qu’une tasse de "Mocca Fix". Fidèles aux deux temps –même si elles adoptent très tardivement un moteur VW- leurs pêt-pêt  à l’échappement résonnent alors comme un pas de l’oie. Et leurs volutes bleues singent les centrales à la lignite qui fournissent l’énergie -pas très propre- aux Volkseigener Betrieb, les entreprises du peuple. La défaite par KO, face aux productions de l’ouest est prononcée sans retenue. Trop vite peut-être. De quoi faire naître l’Ostalgie, la nostalgie de l’Est. Certes la Wartburg 353, mime avec maladresse les dernières DKW, annonciatrices du retourd’Audi. Mais la Trabant, à y regarder de plus près, est une auto intéressante. Simple et légère, c’est un pied de nez aux productions de l’autre côté du mur, qui mettent en avant leur cylindrée –gage de puissance- et leur masse –gage de robustesse. La carrosserie en Duroplast, à la recyclabilité douteuse, préfigure l’utilisation de matériaux composés de matières végétales. Et puis à l’Est on fait confiance à la traction avant, alors que ce mode de propulsion a longtemps été marginal en RDA. Ironie de l'histoire, la côte d’amour dont bénéficie la Trabant, si elle joue sur  la nostalgie, tient aussi à quelques qualités intrinsèques et dépasse aujourd’hui celle des Ford Scorpio ou Opel Omega qui faisaient rêver alors…

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Symboles de la RDA, les automobiles populaires d’Eisenach et de Zwickau n’auront survécu que 6 mois à la réunification. Victimes des désirables Ascona et autres Jetta, ces deux ambassadrices de l’Est sont alors expédiées plus vite qu’une tasse de "Mocca Fix". Fidèles aux deux temps –même si elles adoptent très tardivement un moteur VW- leurs pêt-pêt  à l’échappement résonnent alors comme un pas de l’oie. Et leurs volutes bleues singent les centrales à la lignite qui fournissent l’énergie -pas très propre- aux Volkseigener Betrieb, les entreprises du peuple. La défaite par KO, face aux productions de l’ouest est prononcée sans retenue. Trop vite peut-être. De quoi faire naître l’Ostalgie, la nostalgie de l’Est. Certes la Wartburg 353, mime avec maladresse les dernières DKW, annonciatrices du retourd’Audi. Mais la Trabant, à y regarder de plus près, est une auto intéressante. Simple et légère, c’est un pied de nez aux productions de l’autre côté du mur, qui mettent en avant leur cylindrée –gage de puissance- et leur masse –gage de robustesse. La carrosserie en Duroplast, à la recyclabilité douteuse, préfigure l’utilisation de matériaux composés de matières végétales. Et puis à l’Est on fait confiance à la traction avant, alors que ce mode de propulsion a longtemps été marginal en RDA. Ironie de l'histoire, la côte d’amour dont bénéficie la Trabant, si elle joue sur  la nostalgie, tient aussi à quelques qualités intrinsèques et dépasse aujourd’hui celle des Ford Scorpio ou Opel Omega qui faisaient rêver alors…

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Symboles de la RDA, les automobiles populaires d’Eisenach et de Zwickau n’auront survécu que 6 mois à la réunification. Victimes des désirables Ascona et autres Jetta, ces deux ambassadrices de l’Est sont alors expédiées plus vite qu’une tasse de "Mocca Fix". Fidèles aux deux temps –même si elles adoptent très tardivement un moteur VW- leurs pêt-pêt  à l’échappement résonnent alors comme un pas de l’oie. Et leurs volutes bleues singent les centrales à la lignite qui fournissent l’énergie -pas très propre- aux Volkseigener Betrieb, les entreprises du peuple. La défaite par KO, face aux productions de l’ouest est prononcée sans retenue. Trop vite peut-être. De quoi faire naître l’Ostalgie, la nostalgie de l’Est. Certes la Wartburg 353, mime avec maladresse les dernières DKW, annonciatrices du retourd’Audi. Mais la Trabant, à y regarder de plus près, est une auto intéressante. Simple et légère, c’est un pied de nez aux productions de l’autre côté du mur, qui mettent en avant leur cylindrée –gage de puissance- et leur masse –gage de robustesse. La carrosserie en Duroplast, à la recyclabilité douteuse, préfigure l’utilisation de matériaux composés de matières végétales. Et puis à l’Est on fait confiance à la traction avant, alors que ce mode de propulsion a longtemps été marginal en RDA. Ironie de l'histoire, la côte d’amour dont bénéficie la Trabant, si elle joue sur  la nostalgie, tient aussi à quelques qualités intrinsèques et dépasse aujourd’hui celle des Ford Scorpio ou Opel Omega qui faisaient rêver alors…

Bernard Fournol
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