F1: Les enseignements de Melbourne
par La rédaction

F1: Les enseignements de Melbourne

Après de longs mois d'attente, la saison de F1 s'est enfin ouverte hier à Melbourne. A l'amorce de ce premier Grand Prix les incertitudes ne manquaient pas que ce soit au niveau du comportement des pneus Pirelli, de l'application des nouvelles règles ou de l'état des forces en présence. La course achevée, on y voit désormais un peu plus clair pour dresser le bilan de ce premier week-end de la saison.

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Les plus ------------------------------------------------------------------------------------------

- Sebastian Vettel: Pole position décrochée avec près de huit dixièmes d'avance sur le second, cavalier seul en course, Sebastian Vettel a entamé cette saison sur les chapeaux de roue prouvant s'il en était besoin que le n°1 qu'il arbore n'est pas usurpé. Il semble même que son titre de champion du monde l'ait rendu encore plus fort ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour ses adversaires au premier rang desquels figure son équipier Mark Webber.

Red Bull: On les attendait à cette place mais l'équipe autrichienne a impressionné ce week-end en Australie. Avec une pole position obtenue haut la main et sans utilisation du KERS et une course parfaitement contrôlée, Red Bull sera encore l'équipe à battre cette année. Les autres sont prévenus.

McLaren-Mercedes: C'est LA surprise de ce Grand Prix. Alors que l'on pensait l'équipe de Woking au bord du gouffre après des essais d'intersaison calamiteux, McLaren a su prendre les bonnes décisions pour redresser la barre et s'imposer comme la seconde force du plateau. Lewis Hamilton a été le plus dangereux adversaire de Vettel durant tout le week-end et en plus la fiabilité a été au rendez-vous avec les deux voitures à l'arrivée. Button aurait certainement pu lui aussi prétendre au podium sans sa pénalité.

Vitaly Petrov: Victime de sa réputation de casseur de voitures après quelques jolies pirouettes l'an passé, Vitaly Petrov avait terminé la saison 2010 sur une performance remarquée en résistant de manière héroïque à Fernando Alonso durant une bonne partie de la course d'Abu Dhabi. Hier en devenant le premier Russe à monter sur un podium de F1 il a fait mieux que ce que son équipe attendait de lui après la perte de son leader Robert Kubica qui se remet aujourd'hui de ses graves blessures. On peut même dire qu'il a fait la course quasi-parfaite en se qualifiant au sixième rang derrière les cinq prétendants au titre de l'an passé, en gagnant deux places au départ et en terminant à la régulière devant Alonso, Webber et Button.

Sergio Pérez: Débutant en F1 à Melbourne, Sergio Pérez a impressionné tous les observateurs ce week-end. Qualifié en milieu de grille, il termine son premier Grand Prix à la septième place en devançant son véloce co-équipier Kamui Kobayashi qui partait pourtant plus haut sur la grille. Ce résultat, le Mexicain le doit à son style de pilotage qui lui a permis de n'effectuer qu'un seul arrêt alors que la plupart de ses concurrents sont passés deux voire trois fois par les stands. Même les techniciens de Pirelli n'en croyaient pas leurs yeux ! Etre économe avec ses pneus ne l'a toutefois pas empêché d'être rapide puisqu'en plus il signe le sixième meilleur temps absolu de la course devant Petrov et Hamilton. Le tableau aurait pu être idyllique si l'équipe Sauber n'avait pas été disqualifiée après l'arrivée pour aileron non-conforme.

Pirelli: C'était la catastrophe annoncée. Les pneus Pirelli ne devaient pas tenir plus de 8 à 10 tours avant de s'effondrer en performance. On commençait même à imaginer des embouteillages dans les stands! Il n'en a finalement rien été et on pourrait presque le regretter car cela aurait donné plus d'incertitudes à la course. Il faut cependant préciser que le manufacturier italien avait pris ses précautions pour son retour en F1 après 20 ans d'absence en ne proposant aux équipes que deux types de gomme.

Les moins ---------------------------------------------------------------------------------------

Mark Webber: L'air du pays n'aura pas réussi à l'Australien. Disposant de la meilleur machine si l'on considère les performances de Vettel, Mark Webber est passé totalement à côté de son week-end. Qualifié troisième à près de neuf dixièmes de son équipier, sa stratégie à trois arrêts s'est révélée être une erreur. Sans un petit cafouillage lors de son ultime changement de pneus, il aurait pu prétendre à la quatrième place finalement décrochée par Alonso mais il lui aurait été difficile de faire mieux.

Ferrari: Les essais de Barcelone avaient montré que la Scuderia Ferrari disposait de la meilleure fiabilité et qu'elle n'était pas loin des Red Bull en terme de performance. Alors voir Alonso se faire coller une seconde et demie par Vettel en qualifications et plus de trente secondes en course a certainement dû être une grande déception pour tous les tifosi. Quant à Massa, il ne semble toujours pas être en mesure de rivaliser avec l'Espagnol et doit sa modeste septième place finale à l'exclusion des deux Sauber.

Mercedes GP: Zéro pointé! Aucune Mercedes à l'arrivée de la course après une touchette avec Buemi pour Schumacher et un éperonnage pour Rosberg, victime de la fougue du toujours vert Rubens Barrichello. Deux faits de course pas nécessairement de la responsabilité des pilotes Mercedes mais conséquence de qualifications médiocres alors qu'il faut le rappeler, Mercedes avait signé le meilleur temps absolu des essais de Barcelone.

Nick Heidfeld: Eliminé dès la Q1, Nick Heidfeld ne pouvait plus espérer grand chose de cette première course chez Lotus Renault. Le remplaçant de Robert Kubica avait pourtant réalisé un excellent départ en gagnant pas moins de six positions dans le premier tour. Mais victime d'une touchette qui a endommagé son fond plat, l'Allemand s'est ensuite contenter de rallier l'arrivée sans plus jamais gagner de positions et même en en reperdant. Souhaitons pour lui que ce ne soit qu'un simple incident de parcours.

HRT: L'équipe espagnole mérite-t-elle encore sa place en F1 ? Avec des monoplaces encore en cours de construction durant les essais libres du vendredi, il était évident que ni Liuzzi, ni Karthikeyan ne seraient en mesure de se qualifier en signant un temps dans les 107 % de la pole position. Cela devrait d'ailleurs être le cas tout au long de la saison, si toutefois l'écurie ne disparaît pas avant faute de budget.

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Après de longs mois d'attente, la saison de F1 s'est enfin ouverte hier à Melbourne. A l'amorce de ce premier Grand Prix les incertitudes ne manquaient pas que ce soit au niveau du comportement des pneus Pirelli, de l'application des nouvelles règles ou de l'état des forces en présence. La course achevée, on y voit désormais un peu plus clair pour dresser le bilan de ce premier week-end de la saison.

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