Le 24 mars 1991, il y a 20 ans jour pour jour, Ayrton Senna offrait à son public brésilien l'un des moments les plus intenses de sa carrière en décrochant enfin son Grand Prix national au prix d'un effort surhumain. Retour sur une course dont beaucoup se souviennent encore aujourd'hui avec émotion.
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Le 24 mars 1991, il y a 20 ans jour pour jour, Ayrton Senna offrait à son public brésilien l'un des moments les plus intenses de sa carrière en décrochant enfin son Grand Prix national au prix d'un effort surhumain. Retour sur une course dont beaucoup se souviennent encore aujourd'hui avec émotion.
En ce début de saison 1991, Ayrton Senna entame sa quatrième saison au sein de l'équipe McLaren-Honda. Fort de deux titres mondiaux et de 27 victoires le champion brésilien n'a plus grand chose à prouver. Pourtant, au moment de prendre le départ de ce second Grand Prix de la saison sa détermination est encore plus forte que d'habitude. Cette fois il veut le décrocher ce Grand Prix national qui se refuse à lui depuis sept ans. Malgré cinq pole position décrochées sur ses terres depuis 1984, la dernière datant de la veille, un grain de sable est toujours venu barrer sa route vers la victoire. Pire encore, son ennemi intime Alain Prost a déjà levé la coupe du vainqueur au Brésil à six reprises ! Cette fois c'en est trop. Ce trophée il le brandira dans moins de deux heures !
Au feu vert, Ayrton conserve l'avantage de sa pole position et vire en tête devant la Williams-Renault de Nigel Mansell. Très vite les deux hommes s'échappent. Ils sont vraiment au-dessus du lot ce dimanche. Le Britannique et sa machine se montrent particulièrement en forme et ne lâchent pas d'une semelle la monoplace rouge et blanche devant eux. Mais surmotivé par les innombrables drapeaux brésiliens déployés dans les tribunes, Senna résiste à toutes les attaques de Mansell sans jamais commettre la moindre erreur.
Finalement, alors qu'il reste encore douze boucles à parcourir, la boîte de vitesses de Mansell rend l'âme après avoir été martyrisée dans cette terrible lutte.
Libéré de la pression de la Williams, Senna va alors entamer les 50 kilomètres les plus longs de sa flamboyante carrière. Dans son esprit il ne peut s'empêcher de penser au Grand Prix du Brésil 1990 lorsque, alors qu'il filait vers la victoire, Satoru Nakajima à qui il prenait un tour lui arracha sa moustache et le priva de son rêve.
Mais cette fois c'est la bonne, il en est certain. Les muscles tétanisés par l'effort il souffre le martyr dans son cockpit lorsque sa boite se bloque sur le cinquième rapport. Riccardo Patrese, son dauphin, est encore loin derrière mais il remonte à grandes enjambées. Senna tient bon malgré la pluie qui commence à tomber sur Sao Paulo. Ca y est, c'est le dernier tour et son avance sur l'Italien s'élève encore à plus de quatre secondes. Le public exulte lorsque l'enfant du pays salue les tribunes avant même d'être passé sous le drapeau à damiers.
Une fois la ligne d'arrivée franchie Senna hurle dans son casque, autant de douleur que de joie. Cette image diffusée en direct à la télévision restera dans les annales. Littéralement paralysé par les crampes, il immobilise sa McLaren quelques centaines de mètres après l'arrivée. Une voiture de l'organisation viendra le chercher pour le conduire sur le podium ou l'attendent depuis plusieurs minutes Patrese et Berger.
Dans un dernier effort, il soulève non sans difficulté l'imposante coupe destinée au vainqueur. Le Pauliste vient d'écrire l'une des plus belles ligne de son palmarès.
http://www.youtube.com/watch?v=p45jw26hDxw
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Le 24 mars 1991, il y a 20 ans jour pour jour, Ayrton Senna offrait à son public brésilien l'un des moments les plus intenses de sa carrière en décrochant enfin son Grand Prix national au prix d'un effort surhumain. Retour sur une course dont beaucoup se souviennent encore aujourd'hui avec émotion.