Deuxième partie du petit tour des spécialités locales au Tokyo Auto Salon 2011. Après les paillettes et les Prius, on passe au technicolor et à la carrosserie figure libre. Ca fait parfois mal aux yeux mais au moins on ne s'ennuie pas.
Impossible d'ignorer la tendance lourde des itasha qui étaient largement représentées, avec certaines réalisations vraiment impressionnantes comme cette Nissan Fuga, pas forcément la base la plus évidente pour ce genre de traitement.
Une RX-8 signée RE Amemiya est déjà une base moins surprenante, d'autant que celle-ci tient tout autant du véhicule promotionnel pour la Manga représentée (ici le célèbre Kinnikuman) que de l'illustration sur roues.
Même chose pour cette F430 Spider qui porte les couleurs d'Hatsune Miku, une idole virtuelle largement marketée.
Quoi, sacrilège, la Ferrari ? Et une 911, c'est mieux ?
Clôturons le chapitre avec l'inévitable maid devant une toute aussi inévitable Silvia couverte de ses congénères, le nirvana des otakus.
Les mangas c'est bien beau mais j'ai la faiblesse de préférer cette improbable Diablo "Art Car" exposée par un carrossier de seconde zone qui fait du Sonia Delaunay sans le savoir.
Toujours au rayon abstrait, le motif "Matrix" sur cette Smart l'empêchait de passer inaperçue.
La peinture la plus élaborée sur le plan technique était sans conteste cette Audi "diamant" combinant film 3D et vernis, sans doute difficile à assumer dans la rue mais parfaite sous les sunlights d'un salon.
Dernière photo peinture, cette Lexus IS-C qui ne fera rien pour viriliser le cabriolet du constructeur japonais. Le soin du détail va jusque sous le capot, avec des fleurs de cerisiers sur le cache moteur.
Et maintenant la partie la plus distrayante du Tokyo Auto Salon, les improbables transformations et mashups qui font tout le sel de la manifestation. S'il fallait décerner le prix de l'idée à la fois la plus bizarre et la mieux exécutée, c'est à la Panamera Z de VIP Modular qu'elle irait.
Rencontré, le créateur, un jeune gars hilare avec une banane décolorée de plus pur style Yanki, ne jouait pas au designer pénétré, un bon point pour lui. "Ca m'est venu comme ça, en regardant la Panamera". Difficile à intégrer, les éléments Porsche sur la Z ? "Non, fastoche, la Porsche est bien plus grosse". De fait, il faut bien reconnaître que, dans son genre Audigier for Ever cette modification fonctionne. Si Porsche veut un jour sortir une Panamera Roadster ils pourront toujours venir voir notre docteur Frankenstein Junior à Tokyo.
Il faut dire que l'homme n'en est pas à son coup d'essai, et que sa Panamera Z est un modèle de sobriété par rapport à ses autres expérimentations. Témoin cette Mitsubishi Eclipse avec un avant de 350Z, un arrière d'Infiniti G35 et un moteur... Subaru.
L'autre sensation transformiste du Salon était sur le stand de Veilside, préparateur bien connu pour ses créations très difficilement reconnaissables. Voici la 4509 GTR, qu'il m'a fallu examiner sous tous les angles avant de trouver de quoi il retournait.
Long capot, Calandre Bentley, optiques Audi, carrosserie wide body, mais qu'est-ce que ça peut bien être ? Comme toujours, c'est le pavillon qui vend la mèche. Vous avez sous les yeux une Toyota Supra, qui compense les emplâtres par une préparation moteur de 680 chevaux, le minimum décent de nos jours pour une Supra qui se respecte.
Vous trouvez que la demoiselle est plus photogénique que l'auto ? Vous avez bien raison.
Toujours sur le stand Veilside, ce petit gag, l'iQ-R, qui veut pasticher la GT-R R35. Franchement, ça n'est pas pire que la Cygnet.
Dans le post précédent, nous avions vu une réalisation des élèves du NATS, la Toyota Century pickup. En voici une autre, qui ne déparerait pas dans un dessin animé. La base est une Mitsubishi Eclipse, décidément abonnée aux transformations sauvages.
Souvenez-vous, l'année dernière nous avions eu un petit quiz à propos d'une réalisation vraiment curieuse sur base MR-S. Ca n'était qu'un avant-goût! Voici l'oeuvre achevée, du moins on espére.
Cette année, le sujet du quiz est l'auto ci-dessous. Quelle est la base ? Pour vous aider (ou pas), voici l'avant :
et voici l'arrière :
Bonne recherche. Pour le prochain post sur ce Tokyo Auto Salon 2011, on passera aux choses plus sérieuses avec les autos sportives et les préparateurs.
Mise à Jour
Bravo à Scharley qui a trouvé la solution : la base de cette voiture est bien une Honda NSX. Elle s'appelle désormais d'un nom à consonance fort différente, Squalo Azzurro, réalisée par Ducks Garden.
Photos : PLR/le blog auto
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