Les Français ont eu l'aquarium, les Japonais ont le gros poisson. La Nissan GT-R 2011 est dévoilée aujourd'hui dans son pays d'origine et c'est bien normal: les autochtones sont après tout les plus fervents adorateurs de la lignée et fournissent à Nissan la base de clientèle qui lui a permis de se lancer, avec succès, à l'assaut de la planète. On connait déjà, via de multiples indiscrétions plus ou moins contrôlées, pas mal de détails sur cette mise à jour à mi-parcours. On est loin du simple restylage standard, où quelques détails de finition redonnent un peu de fraîcheur à un modèle. Dans le cas de la GT-R, c'est l'inverse. L'aspect ne change pratiquement pas, mais les organes internes se transforment très sérieusement. Revue de détails.
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Le chiffre le plus attendu est sans doute la puissance. On annonçait 520 à gauche, 540 à droite, ce sont finalement 530 chevaux à 6400 tr/mn. 45 chevaux de plus que le modèle 2007 qui n'ont pas été trop compliqués à obtenir si l'on considère les puissances sorties par les préparateurs. Le couple maximum devient 612 N.m à partir de 3000 tr/mn. Détail crucial, le cache moteur devient rouge... Mais si ces chiffres sont surtout là pour s'aligner sur la concurrence, l'essentiel est ailleurs : Mizuno San a raffiné encore les liaisons au sol qui permettaient à la voiture ses performances hallucinantes, dans le but de rendre la voiture plus facile à appréhender, plus confortable et encore plus rapide. Les éléments de suspension sont nouveaux et la voiture gagne une barre anti-rapprochement sous le capot moteur. Les freins augmentent de diamètre, à 390 mm, et prennent place dans de nouvelle RAYS forgées chaussées en Dunlop SP SPORT MAXX GT 600 DSST CCT (une appellation qui n'a pas été pensée pour Twitter, ça) nouvellement développés pour la voiture. On se souvient que les Dunlop disponibles sur la version 2007 avaient été partie intégrante de la performance sur le Nürburgring. Ceux-ci ne pourront pas faire moins.
La mention la plus mystérieuse de cette description mécanique concerne un mode temporaire deux roues motrices, pour "contrôler le phénomène de freinage en virage serré, qui survient lorsqu'on démarre le véhicule avec le volant tourné". Un bien curieux mode de fonctionnement pour un bien curieux problème, à moins qu'il ne s'agisse d'une façon détournée de permettre une GT-R deux roues motrices pour des applications spécialisées de type compétition... On en reparlera.
Au niveau externe, les modifications sont subtiles mais efficaces, si l'on considère que le nouveau bouclier et le nouveau diffuseur permettent d'augmenter les appuis avant et arrière de 10%. La GT-R gagne également des diodes pour l'éclairage diurne, très tendance sur les sportives, et la grande nouveauté est bien entendu l'arrivée du bleu Aurora Flare Blue Pearl, qui rappellera aux aficionados le Bayside Blue de la R34. Autre nouvelle couleur, si l'on peut dire, le Meteo Flake Black Pearl qui est, comme son nom l'indique, noir. L'intérieur bénéficie d'une bonne dose de carbone qui recouvre désormais la console, et les sièges sont remodelés pour plus de confort et de maintien.
La gamme se décompose désormais en cinq modèles plus un, la Club Track Edition que Nissan avait présenté il y a quelques semaines. Aux côtés des Pure, Black et Premium Editions et de la Spec V arrive une nouveauté : la GT-R Egoist. Longtemps prise pour une réédition de la M Spec, il s'agit d'une proposition un peu différente. Maintenant que la GT-R a gagné ses lettres de noblesse dans le club des pur-sangs, il est tant pour Nissan de rechercher l'exclusivité. L'Egoist est une GT-R de grand luxe, quasi sur mesure, pour laquelle le propriétaire peut choisir 20 combinaisons de cuir pour l'intérieur, cuir appliqué par Seton, artisan renommé d'Outre-Rhin. L'installation audio est réalisée par Bose avec un réglage individuel en fonction de chaque conducteur, et la signature japonaise est la réalisation de l'emblème au centre du volant dans une laque précieuse, dont le rouge profond change avec le temps comme une antiquité de prix. L'Egoist touche également un aileron en carbone, des jantes spécifiques et un échappement en titane qui justifient son tarif de 15.000.300 yens (133.000 euros), presque le double de la version de base Pure Edition à 8.694.000 yens (77.000 euros). Pour mettre les choses en perspective, une Audi R8 4,2 est affichée à Tokyo à 17.170.000 yens, et la nouvelle 911 Carrera GTS est à 16.040.000 yens.
La GT-R nouvelle arrive chez les concessionnaires japonais le 17 novembre, et dans le reste du monde en février 2011. Bien que rien ne soit sûr, l'Egoist pourrait être vendue en Europe et au Moyen Orient, et la Club Track en Europe également. A suivre.
Source : Nissan
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Les Français ont eu l'aquarium, les Japonais ont le gros poisson. La Nissan GT-R 2011 est dévoilée aujourd'hui dans son pays d'origine et c'est bien normal: les autochtones sont après tout les plus fervents adorateurs de la lignée et fournissent à Nissan la base de clientèle qui lui a permis de se lancer, avec succès, à l'assaut de la planète. On connait déjà, via de multiples indiscrétions plus ou moins contrôlées, pas mal de détails sur cette mise à jour à mi-parcours. On est loin du simple restylage standard, où quelques détails de finition redonnent un peu de fraîcheur à un modèle. Dans le cas de la GT-R, c'est l'inverse. L'aspect ne change pratiquement pas, mais les organes internes se transforment très sérieusement. Revue de détails.