Lorsque la Tata Nano est apparue, les écologistes hurlaient. Ils imaginaient l’Inde envahie par des millions de Nano. De quoi siphonner les réserves mondiales de pétroles et émettre des méga-tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Les paysans empêchèrent la construction de son usine et Tata du l’installer en catastrophe dans un autre site. En plus, il y avait une liste d’attente. Depuis quelques mois, ça y est, la Nano a une « vraie » usine et les réservations sont ouvertes normalement. Donc les ventes devraient exploser, non? Non?
Et bien non: 9 000 Nano vendues en juillet, 8 103 en aout et 5 520 en septembre, alors que les ventes de voitures croissait en Inde, passant de 158 764 unités en juillet à 160 974 ventes en aout et 169 082 ventes en septembre.
Depuis sa mise en production, en 2009, seules 45 798 Nano ont trouvé preneur. A ce rythme, il faudrait environ 1 000 ans pour que la Nano rattrape le score de la Cox!
Chez Tata, on se veut optimiste. 5 520 unités, c’est tout de même 61% de mieux qu’en septembre 2009. En plus, l’usine de Sanand ne tournera à plein régime qu’au premier trimestre 2011.
Et les acheteurs? Ils n’ont pas envie d’acheter une voiture à l’automne (dixit le constructeur.) En plus, la Nano n’est disponible que dans 5 états (l’Uttar Pradesh, Bengale occidentale, le Karnataka, le Kerala et le Maharashtra.) Ca n’a absolument rien à voir avec les cas d’incendies ou la crédibilité quasi-nulle de Tata dans les micro-citadines (face à un Maruti implanté depuis près de 30 ans.)
En attendant, avec 161 036 ventes depuis le début de l’année (dont 11 863 Fiat, produites via une joint-venture), Tata est loin de Maruti, qui a vendu 108 006 voitures rien qu’en septembre.
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