par Nicolas Morlet
Zapping Le Blogauto Essai MG ZS EV
On l’a dit, c’est le 1.4 TSI de Volkswagen que l’on retrouve sous le capot de la Fabia RS, doté d’emblée à la boîte de vitesses séquentielle DSG à sept rapports. Une solution technique qui a déjà fait ses preuves sur les dernières Polo GTI et Seat Ibiza Cupra, gage de tempérament et de caractère pour cette fille de l’est. Mais ce qui diffère en revanche par rapport à ses deux cousines précitées, c’est que la Fabia repose toujours sur l’ancienne plate-forme de Volkswagen, celle de la précédente génération de Polo. De quoi la mettre en retrait ?
Comme toute bonne boîte automatique, la DSG est dotée de trois modes de gestion : normal, sport ou manuel. C’est sur le premier de ceux-là que sont effectués les premiers kilomètres de notre essai. Un mode qui permet de limiter au plus juste la consommation d’essence grâce aux rapports qui s’enchaînent très tôt, dès 2.700tr/min, de manière à toujours rouler sur un filet de gaz. Mais même dans cette configuration, à l’écrasement de la pédale de droite, la réaction est quasi-immédiate, la boîte rétrograde hyper-rapidement sur le rapport le plus approprié et laisse monter le moteur bien plus haut dans les tours.
Mais très vite, on en vient à passer le mode sport. Instantanément, la boîte laisse plus de largesses au régime moteur et les réactions n’en sont que plus vives. Dans un cas comme dans l’autre, les rapports passent sans le moindre à coup grâce au double embrayage, un vrai plus au tempérament sportif de l’auto. Malheureusement, la sonorité du moteur reste toujours très banale, et ce n’est pas la ligne d’échappement dont les résonnances manquent de profondeur qui vient arranger l’affaire. A ce niveau là aussi, la Fabia se montre des plus discrètes. C’est clair, on n’a pas affaire au faste italien d’une Abarth…
Reste le mode manuel enclenchable soit en positionnant le levier sur le M, soit dès que l’on pousse sur l’une des palettes de commande situées derrière le volant. C’est bien entendu comme ça que l’auto se révèle la plus amusante à conduire dans les chemins sinueux où l’auto ne renie pas ses gênes rallystiques. Par contre, pourquoi le Groupe Volkswagen s’obstine-t-il a monter des palettes solidaires du volant ? En conduite dynamique, cela s’avère vite fatiguant, et peut pousser à quelques cafouillages dans le passage des rapports suivant la position du volant. D’autant que les palettes sont vraiment réduites à leur plus simple expression, ce qui implique de les commander du bout des doigts. De longues palettes fixées sur la colonne de direction auraient été préférables.
Le train avant est mordant à souhait, et il faut vraiment le pousser très loin pour qu’il montre ses limites (sur route du moins). Quant au train arrière, il se montre littéralement scotché au bitume, impossible à prendre en défaut. Un très bon point pour la sécurité, surtout pour un public jeune auquel se destine cette Fabia RS, mais que les pilotes les plus aguerris regretteront sans doute pour le manque de sensations. Il faudra donc prendre son pied autrement qu’en tentant les grands travers en courbes. Mais la réactivité de la boîte et le caractère du moteur devraient déjà suffire à satisfaire bon nombre des acheteurs, avec notamment un 0 à 100km/h atteint en 7,2 secondes et une vitesse de pointe annoncée à 224km/h.
Les suspensions ont aussi fait l’objet d’un excellent travail : contrecarrant parfaitement le roulis en courbes, elles ne grèvent pas trop le toucher de route en conduite normale, pour peu que l’on apprécie un confort assez ferme. L’insonorisation aurait, au contraire, mérité d’être un peu plus poussée, surtout celles des bruits aérodynamiques.
Mais bon, on pourra bien lui passer ça car à la caisse, cette Fabia RS a le bon goût de ne pas faire payer trop cher ses qualités : 21.750 euros en France, 20.790 en Belgique. C’est dans les deux cas au moins 2.000 euros de moins qu’une Polo GTI. Et à la pompe, cette petite sportive ne ruine pas non plus on propriétaire puisque sa consommation moyenne est annoncée à 6,2l/100km (7,8l/100 lors de notre essai).
Conclusion
Bien qu’elle soit basée sur la plate-forme de l’ancienne Polo, la Skoda Fabia RS ne s’en révèle pas moins efficace que ses cousines, grâce notamment à l’excellent ensemble moteur/boîte et à un comportement très sécurisant à défaut d’être vraiment amusant.
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