Si cela semble presque facile sur le papier, Toyota présente l’Auris HSD (pour Hybrid Synergy Drive) comme le manifeste d’une nouvelle race d’hybrides chez Toyota. En effet, ce type de motorisation ne sera plus marginalisé, présenté sur une bête de foire comme la Prius. L’hybridation atteindra peu à peu tous les modèles classiques de la gamme.
L’Auris ouvre donc le bal, de manière assez naturelle puisque de gabarit relativement proche de la Prius. Le groupe motopropulseur est donc identique, à savoir un quatre cylindres 1,8 l à cycle Atkinson, associé à un moteur électrique, le tout développant 136 ch. La transmission est assuré par un train planétaire, là encore comme sur la Prius. Se comportant comme une boîte automatique à variation continue, cette transmission est appelée E-CVT par Toyota. Les batteries sont quant à elles placées derrière la banquette arrière, grevant de manière assez gênante le volume de coffre et surtout la modularité.
Mais revenons au style… Toyota affirme que la clientèle de l’Auris hybride veut rouler discrètement, tout en montrant quand même un peu que sa voiture est hybride. Un raisonnement n peu tiré par les cheveux qui a conduit les designers à doter cette Auris d’éléments spécifiques comme les jantes (reprises de la Prius), les logos cernés de bleu ou encore la couleur blanc nacrée de notre modèle d’essai, option spécifique à la version HSD. L’ensemble reste très classique, à l’image des autres versions de l’Auris.
A l’intérieur, la principale nouveauté est l’apparition du minuscule levier de commande de boîte, là encore issu de la Prius. S’il déroute un peu de prime abord (il revient tout seul en position centrale), il s’avère agréable et intuitif à l’usage. Le démarrage se fait vie le bouton bleu. Comme sur la Prius, encore, aucun bruit mécanique ne vient signaler le démarrage.
Notre essai commence par un parcours autoroutier dans l’arrière pays de Barcelone. Pas de chance, c’est ici que l’Auris se montre la moins agréable. Les accélérations semblent relativement pénibles et la boîte fait exagérément mouliner le moteur. Bien vite, on met en route le régulateur de vitesse. Le voyage devient alors plus agréable, même si le moteur mouline dans les côtes pour compenser la pente. Le niveau sonore reste toutefois d’un bon niveau.
Sur route, oubliez tout plaisir de conduire. Les prestations de l’Auris sont toutefois plus qu’honorables : excellente tenue de route, châssis très sécurisant performances suffisantes. Mais comme tout modèle à boîte CVT ou presque, la lenteur de réaction limite l’agrément sur petite route. En bref, on a une voiture dont la conduite correspond à son image. En écologie automobile, le plaisir, c’est péché…
En ville, par contre, l’Auris HSD est un régal absolu. Silence et douceur sont les maîtres mots. Avec un peu d’habitude, on apprend à optimiser ses accélérations pour utiliser le mode électrique le plus souvent. La conduite se fait sans stress, tout en fluidité. De plus, on profite de l’encombrement moins important que celui de la Prius.
Si elle ne met pas en avant le plaisir de conduite, la Toyota Auris HSD se révèle un excellent choix pour une petite famille qui l’utilisera majoritairement en ville. Ses prestations routières autorisent sans problème les longs voyages pour le week-end ou les vacances. Vendue à partir de 23 900 €, l’Auris HSD réclame un surcoût de 1 600 € par rapport à une Auris D4-D 126 ch de finition équivalente. Il convient toutefois de noter que la version hybride offre un agrément incomparable en ville pour une consommation tout à fait raisonnable (un peu moins de 5l/100km sur la moyenne de notre essai). Les gros rouleurs préfèreront le diesel, les citadins l’hybride. Les sportifs iront voir ailleurs.
Lire également : essai Toyota Auris 2010