General Motors Strasbourg : abandon des
par Elisabeth Studer

General Motors Strasbourg : abandon des "RTT" contre avenir du site

Non cela ne s'appelle pas du chantage mais de la négociation ... Où quand l'américain General Motors tente à sa manière de contourner le droit du travail made in France.

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Non cela ne s'appelle pas du chantage mais de la négociation ... Où quand l'américain General Motors tente à sa manière de contourner le droit du travail made in France.

Les 1.150 salariés de l'usine General Motors de Strasbourg se prononceront lundi par référendum sur un gel des salaires et l'abandon de 6 jours de "RTT" sur 16 initialement prévus.

C'est le "marché" proposé par le constructeur américain pour faire revenir le site de production de boites de vitesse automatiques sous son contrôle direct.

Depuis 2008, l'unité est en effet dans le giron de "Motors liquidation company", société chargée de gérer les actifs du constructeur automobile après sa mise en faillite aux Etats-Unis.

Alors que le suspens demeure quant à l'issue du vote, la proposition ne suscite pas l'engouement des syndicats de l'entreprise, certains affirmant qu'il est " très difficile pour une organisation syndicale de négocier un recul social".

Si la CFDT préconise cependant de voter 'oui' , estimant que c'est la "moins mauvaise solution" et la seule issue possible pour éviter une fermeture, la CGT, seconde organisation dans l'usine, a refusé de s'y associer, estimant qu'il s'agit ni plus ni moins d'un chantage ... et rappelant que "GM Strasbourg fait de super bénéfices".

Le constructeur américain a annoncé le 16 juin dernier qu'il était prêt à racheter son ancienne usine et son bureau d'études pour un euro symbolique .... à condition que les coûts de main-d'oeuvre diminuent de 10%.

Le projet - soumis au comité d'entreprise - prévoit un gel des salaires pendant deux ans, l'abandon de six jours de RTT sur un total de 16 et un renoncement à l'intéressement durant trois ans.

Le groupe GM s'engage en cas de vote favorable à maintenir les volumes de production jusqu'en 2020. Une "méthode" d'ores et déjà appliquée ailleurs en Europe, aux Etats-Unis et au Canada.

Mais le fin mot de l'histoire est bien celui-là : selon un porte-parole de la direction à Strasbourg, le groupe de Detroit doit choisir à terme entre confier des volumes d'activité à Strasbourg ou à une de ses usines au Mexique, où la main d'oeuvre est moins chère ...

Sources : Reuters, AFP, L'Alsace

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