Au sommet de la gamme BMW, on trouve la M6 Cabriolet. Affichée à 130 000 € sans option, le tarif de la nôtre s'envole à près de 150 000 €. Un prix aussi élevé que le poids de l'auto puisque ce sont plus de deux tonnes que le V10 de 5.0 aura à tracter. Avec ses 4,87 m de long et 1,86 m de large, on pourrait définitivement s'attendre à un paquebot peu flatteur pour son conducteur. Oui, mais il n'en est rien...
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Au sommet de la gamme BMW, on trouve la M6 Cabriolet. Affichée à 130 000 € sans option, le tarif de la nôtre s'envole à près de 150 000 €. Un prix aussi élevé que le poids de l'auto puisque ce sont plus de deux tonnes que le V10 de 5.0 aura à tracter. Avec ses 4,87 m de long et 1,86 m de large, on pourrait définitivement s'attendre à un paquebot peu flatteur pour son conducteur. Oui, mais il n'en est rien...
Après avoir pris place dans l'auto, on est rapidement saisi par une impression de qualité qui, il faut le dire, est en fait une réalité. Le cuir étendu Indianapolis Rot flatte conducteur et passagers. Les sièges, bien entendu électriques et chauffants, offrent un confort excellent et un maintien qui le serait aussi si j'étais un peu plus costaud. Boite SMG III en position neutre, pied sur le frein et pression sur le bouton de démarrage. Le V10 se réveille dans un bruit qui ne laisse pas de doute sur ses performances tout en restant discret. On sent qu'un excellent travail a été réalisé sur l'insonorisation. Premier départ et premier point flagrant : la direction est très légère. C'est presque déroutant par rapport au gabarit de l'auto mais permet de manoeuvrer facilement.
Après quelques kilomètres à allure modérée et sans brusquer la bête fraîchement réveillée, nous arrivons dans le petit village de la Roche Blanche. Les rues sont étroites et pentues, un exercice qui pourrait intimider mais à tort. La M6 se montre docile. L'occasion d'apprécier les radars avant et arrière avec affichage sur l'écran du GPS et le système d'assistance au démarrage en côte : ce dernier conserve la voiture immobilisée quelques secondes après avoir relâché la pédale de frein. Tout de même soulagé de retrouver une route sur laquelle deux voitures peuvent se croiser, je décide de m'attarder sur un détail particulièrement séduisant : l'affichage tête haute. Projetées sur le pare-brise, des informations telles que la vitesse et le régime moteur tombent sous le regard sans même quitter la route. Déroutant sur les premiers kilomètres, ce système est un réel plus du point de vue de la sécurité, surtout que comme nous le verrons plus tard, la M6 pousse au vice et ce qui vous parait loin se rapproche en réalité très vite de vous !
Au fur et à mesure que l'on prend l'auto en main, on grimpe un peu plus dans les tours. Et plus on monte dans les tours, plus on veut monter dans les tours. C'est terrible mais logique, la puissance est perchée à presque 8000 tr/m et le couple, bien que réparti sur une large plage de régime, atteint son maximum à plus de 6000 tr/m. Le bruit n'est pas non plus étranger à cette envie, il vous prend aux tripes et vous oblige à appuyer encore un peu sur cette pédale de droite si mauvaise pour votre permis. Quelques virages sympathiques se profilent alors que je pourrais faire un strike sans le moindre problème avec les points de mon permis. Ma découverte récente avec cette auto m'oblige à une prudence certaine mais la direction se révèle précise et le roulis contenu. Le poids se ressent tout de même et vous rappelle qu'il ne s'agit pas d'une GTI avaleuse d'épingles. Ca tombe bien car on rejoint maintenant la voie rapide.
"La voie rapide"... Dans ces trois mots, il y en a un qui prend tout son sens au volant de la M6. L'insonorisation et le confort de l'auto gomment un peu les sensations et il est nécessaire de regarder le compteur pour comprendre qu'il va être très dur d'être un conducteur politiquement correct. Alors que j'imagine être dans les règles, je frôle déjà la confiscation. On descend quelques rapports pour se retrouver en troisième et on écrase. L'affichage tête haute m'indique très clairement que les 8000 tr/m sont franchis, d'un coup de palette, le quatrième rapport prend son office et les 507 chevaux de l'extraordinaire V10 propulsent l'auto toujours plus vite et toujours avec la même facilité. Et on recommence avec la cinquième. Cette fois-ci, c'est le JT de 20 heures assuré. Tant pis, ce n'est pas tous les jours qu'on a une M6 entre les mains et même si c'était le cas, je crois que ce serait pareil ! On laissera les sixième et septième rapports de côté et les 300 km/h pour une autre fois.
Il est temps de retrouver une allure plus proche de la légalité et de regagner la ville. Le visage du démon s'efface pour laisser place à celui de la sage auto. Un créneau plus loin, il est temps de descendre et de remercier chaleureusement son propriétaire. Seul regret, le froid du jour n'aura pas permis de profiter de la sonorité du V10 cheveux au vent !
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Pour résumer
Au sommet de la gamme BMW, on trouve la M6 Cabriolet. Affichée à 130 000 € sans option, le tarif de la nôtre s'envole à près de 150 000 €. Un prix aussi élevé que le poids de l'auto puisque ce sont plus de deux tonnes que le V10 de 5.0 aura à tracter. Avec ses 4,87 m de long et 1,86 m de large, on pourrait définitivement s'attendre à un paquebot peu flatteur pour son conducteur. Oui, mais il n'en est rien...