Essai Ford Mustang GT 2010 & Chevrolet Camaro SS : donne-moi ton coeur, baby (3/3)
Ici, la boîte est automatique, avec des palettes au volant en cas de besoin. Le V8 sonne bien dès le démarrage. Pas de pont arrière rigide ici donc je décide d’accélérer à fond dès le début.
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Et on peut dire que la différence de puissance se sent immédiatement. L’accélération de la Camaro ferait passer la Mustang pour un gentil coupé familial. La poussée est forte mais l’ivresse de la musique est moins entêtante que dans la Mustang. Ici, c’est un feulement sauvage certes des plus honorables mais sans commune mesure avec le rugissement de la Ford, qui vous prend aux tripes.
Je prends les premiers virages avec une confiance quasi aveugle et le châssis répond à mes attentes. Le grip est clairement plus important et l’équilibre a de quoi rendre le pilote serein. La suspension étant plus ferme, les mouvements de caisse sont aussi mieux contenus. Le problème vient des roues. D’un diamètre trop important, elles imposent des remontées dans la direction à la moindre bosse. Résultat, la précision en pâtit fortement. Comme il est assez désagréable de ne pas savoir où on va quand on attaque, on se contentera de hausser le rythme sur des routes façon billard. Dommage, la Camaro avait une belle carte à jouer.
Au retour plus tranquille, la Camaro bénéficie évidemment de sa boîte automatique mais pâtit encore une fois de ses pneus taille basse et de sa suspension ferme. En un mot comme en dix, le confort n’est pas à même de séduire l’amateur de voitures pour personnes âgées (ce n’est pas moi qui le dis…) que je suis.
De retour au bercail, je suis donc convaincu par la Mustang. Chose étonnante quand on connaît nos goûts opposés, Christophe a le même avis. Plus mobile sans être vicieuse, plus musicale, la Mustang semble avoir réussi à synthétiser l’esprit de la muscle car à l’américaine, pour notre plus grand plaisir.
A quel prix s’offre le rêve américain ? Certes, c’est plus cher que « là-bas », mais ça reste acceptable par rapport à la concurrence, même frais d’importation compris. Ainsi, la Mustang GT 2010 de notre essai est proposée à 54 000€ clés en mains par American Car City. Quant à la Camaro SS, elle se situe à 75 000€. Une Audi S5, pile au milieu des deux en termes de motorisation s’affiche à partir de 63 880€. La Mustang trouve face à elle des coupés six cylindres comme la BMW 335i (à partir de 47 900€) ou l’Infiniti G37 (à partir de 43 600€). Quant à la Camaro, elle joue dans la cour des BMW M3 (à partir de 76 200€) et Porsche 911 Carrera S (à partir de 97 395€). Un exotisme pas hors de prix donc et surtout bénéfique pour vos oreilles.
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Pour résumer
Ici, la boîte est automatique, avec des palettes au volant en cas de besoin. Le V8 sonne bien dès le démarrage. Pas de pont arrière rigide ici donc je décide d’accélérer à fond dès le début.