Jamais peut-être depuis plusieurs mois l'autorité américaine chargée de superviser la sécurité dans les transports, la fameuse NHTSA  (National Highway Traffic Safety Administration), n'avait tant été au cœur de l'actualité automobile (on pourrait en écrire autant concernant le ministre américain des transports Ray LaHood). Déjà fortement impliquée dans son domaine d'action, la NHTSA en réclame aujourd'hui encore plus s'appuyant donc indéniablement sur toute la publicité faite autour d'elle depuis des mois. David Strickland, responsable de la NHTSA, a demandé que l’agence américaine puisse donc s'ouvrir de nouvelles compétences.

Auditionné par la commission du commerce du Sénat américain sur un projet de loi sur la sécurité des véhicules élaboré à la suite de l’affaire des rappels de véhicules Toyota, David Strickland a fait part de son attente première : qu'on accorde à son organisme le pouvoir d’ordonner le rappel immédiat de véhicules qui présentant un "risque imminent". Restera à déterminer sur une échelle l'imminence d'un risque.

En complément la Chambre des Représentants a élaboré un projet de loi qui autoriserait la NHTSA à rappeler immédiatement des véhicules, en suspendre la production ou en bloquer l’importation si elle conclut qu’ils présentent un risque imminent. Projet de loi non voté donc mais suivant cette demande.

Au menu aussi de ce projet, la possibilité d'augmenter le montant maximal des amendes infligées pour des rappels, qui est actuellement de 16,4 millions de dollars (Toyota connaît le montant). "En cas de menace imminente pour des vies humaines, il faut que l’agence puisse agir promptement et ne soit pas freinée par une longue procédure", indique David Strickland. Allusion directe à un projet du Sénat cette fois n'allant pas dans son sens. A suivre.

Source :Automotive News.

Crédit illustration : NHTSA.