Apparu en 2001, le Doblo était la réponse de Fiat à l’insolent succès des Berlingo, Partner et Kangoo déjà bien implantés dans le segment des «ludospaces» créé par les deux premiers cités en 1996. Le Doblo était (et est toujours) conçu de la même manière que ses rivaux, c'est-à-dire, dérivés d’une version utilitaire…qui remplaçait à l’époque «de facto» le fiorino au sein de la gamme. Pas de miracle au niveau du design donc puisque l’on retrouve la partie arrière cubique caractéristique du genre. La grande force du Doblo premier du nom était de proposer un volume de chargement et une habitabilité hors-pair puisqu’il pouvait embarquer 750 litres de bagages derrière la banquette quand le Kangoo devait se contenter de 650 litres et le Berlingo, de 664, sans pour autant grever l’espace dévolu aux jambes des occupants arrière. Et l’arrivée des secondes générations n’y changeait rien : 660 litres pour le Kangoo et 617 pour le Berlingo.
Un argument de taille, certes, même s’il ne parvenait pas à faire oublier les prestations routières en deçà des leaders français du segment.
Profondément restylé en 2005, le Doblo recevait une nouvelle face avant nettement plus «souriante» qu’auparavant, assortie de feux arrière retouchés en profondeur et d’une gamme de motorisations modernisée qui lui permirent de tenir jusqu’à sa mise en retraite en janvier dernier, lors du Salon de Bruxelles.
Pour développer son nouveau Doblo, Fiat est reparti sur des bases saines puisque le nouveau venu utilise la plate-forme, allongée, des Punto Evo et Fiorino. Plus long de 15 centimètres que son prédécesseur, le Doblo mesure désormais 4,39 mètres, mais, plus intéressant, l’empattement progresse de 17 centimètres de manière à réduire les porte-à-faux et ainsi donner une allure plus «campée» à la voiture tout en favorisant la modularité de l’habitacle. Pour preuve : le ludospace italien peut désormais accueillir jusqu’à sept occupants ou…790 litres de bagages. Enorme !
Le style est également nettement plus avenant que par le passé même si la couleur grise de notre véhicule d’essai rendait la voiture plutôt fade. Pourtant, avec sa face avant inspirée de la Bravo et ses phares rondouillards rebondissant sur ses joues, le Doblo possède un faciès éminemment sympathique. A l’arrière, constante de la catégorie, les feux sont disposés verticalement de part et d’autre d’un long et large (et très lourd) hayon intégrant une grande lunette dont la taille est encore exagérée par l’ajout d’un panneau noir brillant supportant le logo Fiat.
De profil enfin, force est de constater que les designers italiens se sont décarcassés pour donner – autant que faire ce peut – une allure plus dynamique au Doblo, en dépit de son indéniable allure d’utilitaire. Le dessin de la base des vitres n’est donc plus horizontal mais suit un axe remontant légèrement vers l’arrière pour se terminer par une custode plus travaillée que chez ses rivaux, et les passages de roues se font plus marqués.
Côté motorisation, c’est vers le milieu de gamme que notre choix s’est porté, à savoir le 1.6 Multijet de 105 chevaux, qui représentera à n’en pas douter la majeure partie des ventes dans nos contrées. A ses côtés, on trouve également le 1.3 Multijet 95 chevaux, le 2.0 Multijet 135 chevaux en diesel et le petit 1.4i de 95 chevaux en essence.
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