A défaut d’un restylage (qui s’avèrerait inutile tant ces italiennes traversent les années avec bonheur), Alfa Romeo agrémente régulièrement les modèles issus de la 159 de nouveautés techniques ou concernant le schéma de gamme. L’apparition sous le capot de ces familiales du moteur 1750 TBI en est l’illustration. Un bloc essence turbocompressé à injection directe que nous avons testé sur la Brera.
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S’il s’appelle 1,8 T-Jet chez Lancia, où il est monté sur la Delta, ce moteur, d’une cylindrée de 1742 cm3, s’appelle 1750 TBI pour en appeler à l’histoire. La 1750, lancée en 1967 était techniquement basée sur la Giulia, se positionnant au-dessus de cette dernière. La cylindrée de son moteur, de 1779 cm3 lui a donné son nom. Développant une puissance de 118ch et doté deux arbres à cames en tête, ce quatre cylindres était à la pointe lors de sa sortie. Dès le lancement, deux carrosseries étaient disponibles : la berline et le très beau coupé GTV, les deux étant dessinées par Bertone. Le Spider a rejoint la gamme l’année suivante.
Cette Brera 1750 TBI que nous avons essayée se présente donc comme l’héritière spirituelle de la 1750 GTV. Ses lignes sont signées Giugiaro, transposées avec grand succès du concept de berlinette biplace à V8 central avant à celui de coupé 2+2 plus polyvalent à moteur avant. Lancée en 2005 la Brera met toujours son style en avant pour séduire. Sans restylage, son design parvient à garder un pouvoir de séduction à un âge où de nombreux modèles sont poussés vers la sortie. Quelle autre couleur que le Rosso Alfa pour cette Brera ? Certes le nuancier propose du gris du bleu ou du noir (et d’autres) mais cette teinte lui colle à la tôle au moins autant qu’à une Ferrari. Et les jantes, qu’elles soient issues du pack TI ou, comme sur notre modèle d’essai, identiques à celles de la 8C Competizione, ajoutent une note d’exclusivité à ce coupé qui reste assez rare sur les routes. Résultat : les têtes se retournent presque autant que sur une supercar, la chute de reins exceptionnelle de la Brera y étant sans doute pour beaucoup.
C’est à l’intérieur que l’âge du capitaine se fait sentir. Si le style est toujours d’actualité (que ce soit pour les sièges ou la planche de bord) et la finition d’un niveau honorable (inserts en vrai carbone, assemblages satisfaisants), de nombreux détails viennent gâcher la vie au quotidien.
C’est le cas notamment du GPS, à l’ergonomie déplorable. Une ribambelle de petits boutons soulignent l’écran, correspondant aux cases affichées sur la ligne inférieure de l’écran. Ceci oblige à quitter la route des yeux au moindre changement de station de radio. Un écran tactile aurait été beaucoup plus simple. Quant au chargeur de CD (situé dans le coffre…), il manque d’initiative. Il s’arrête à la fin de chaque disque, obligeant le conducteur à lui intimer l’ordre dans un premier temps de passer au suivant et dans un deuxième, de lancer la lecture de ce nouveau CD. On regrette également un régulateur de vitesse difficile à appréhender et peu précis (il cale votre allure dans une marge de 10km/h). Le manque de rangement est assez problématique. Quant à l’habitabilité, elle s’avère vraiment comptée, faisant plus de la Brera un concurrent des coupés compacts comme le Scirocco que des coupés familiaux (catégorie à laquelle il devrait naturellement appartenir étant donné sa base technique) style Audi A5 ou BMW série 3.
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Pour résumer
A défaut d’un restylage (qui s’avèrerait inutile tant ces italiennes traversent les années avec bonheur), Alfa Romeo agrémente régulièrement les modèles issus de la 159 de nouveautés techniques ou concernant le schéma de gamme. L’apparition sous le capot de ces familiales du moteur 1750 TBI en est l’illustration. Un bloc essence turbocompressé à injection directe que nous avons testé sur la Brera.