Mauvaise surprise mais loin d'être une surprise au final : le fonds d'investissement turc Brightwell devait, par l'intermédiaire de son président Alphan Manas, rendre sa décision hier soir quant à son investissement annoncé au sein d'Heuliez. Alors qu'une réunion de travail est prévue aujourd'hui entre des salariés de l'entreprise et Christian Estrosi, le ministre de l'Industrie, la direction vient de confirmer dans la matinée les tergiversations du Turc. Alphan Manas, dont l'ambition fut un temps de construire une voiture électrique hybride avec son compatriote Murat Günak (passé au design VW), pourrait donc profiter du support d'Heuliez pour concilier ses ambitions avec les modèles du producteur/équipementier des Deux-Sèvres. Conditionnel.

Depuis la fin février, le groupe turc mène des discussions exclusives avec Heuliez, au bord du dépôt de bilan, pour entrer à son capital. Entre un pas en avant et un en arrière, rien ne semble se concrétiser.

Pire, les avancées un temps envisagées prennent du plomb dans l'aile vu que le groupe ne cesse de repousser sa décision définitive. Si les dirigeants d'Heuliez "poursuivent activement leurs discussions avec Brightwell", les négociations ne sont désormais plus exclusives et devraient reprendre avec "plusieurs investisseurs ayant confirmé leur intérêt à entrer au capital d'Heuliez" annonce le groupe basé à Cerizay.

En clair ? Retour ou presque à la case départ. Rappelons que les représentants de Brightwell avaient indiqué se positionner officiellement le 9 mars puis le 15 mars. On connaît la suite : le Turc semble faire la tête. Et l'épée de Damoclès au-dessus d'Heuliez et de ses salariés se rapproche encore plus dangereusement.

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Source : AFP.