Essai Range Rover TDV8 : Business Class (2/3)
par Nicolas Morlet

Essai Range Rover TDV8 : Business Class (2/3)

Prendre place derrière le volant d’un Range pour la première fois, c’est comme prendre le contrôle d’un Boeing quand on a appris à conduire avec un Cessna. Car en plus des écrans fournissant une pléthore d’indications, le tableau de bord est bourré de boutons et commandes en tous genres qui renvoient immanquablement à l’image que l’on se fait du poste de contrôle du gros porteur américain précité.

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Tout commence donc par le volant. En plus des commandes classiques de Cruise-Control ou de téléphone et de celle du chauffage du volant (de série) on trouve en son centre deux commandes quadridirectionnelles permettant de commander aussi bien l’autoradio que l’ordinateur de bord ou le système multimédia. Un dispositif d’ailleurs très complet puisqu’il comporte, outre un triple tuner radio, une fonction AUX/USB/iPod, système de navigation, et même télévision embarquée. Bon, bien entendu, cette dernière fonction n’est accessible que lorsque le véhicule est à l’arrêt, pour d’évidentes raisons de sécurité, et la réception hertzienne limite le nombre de stations reçues mais cela peut s’avérer être un «gadget» intéressant pour tuer le temps en cas de gros bouchon sur le route des vacances ou au moment de devoir patienter un petit temps dans la voiture (attendre quelqu’un à la gare, etc…). Notons encore que le système audio est signé Harmann-Kardon «Logic 7 Surround Sound» et dispose de 14 haut-parleurs pour une puissance sonore de 720 watts.

Sous les aérateurs et l’écran central, on retrouve des commandes classiques de climatisation (quadrizone) et de sièges chauffants, sous forme de trois sélecteurs ronds. Eux-mêmes sont encadrés par le bouton d’activation/désactivation A/C, un autre bouton «Max» pour une soufflerie au maximum et un autre encore pour la régénération automatique de l’air à leur droite. Sous eux, quatre boutons permettent de régler la direction du flux d’air, tandis qu’à droite, on trouve les boutons classiques de désembuage avant/arrière, assortis d’un troisième permettant  un dégivrage rapide du pare-brise en cas de gel. S’ajoutent ensuite le bouton de désactivation de l’ESP, celui d’ouverture automatique du hayon et celui de désactivation des aides au stationnement.

Soit au total, pas moins de quatorze boutons et trois commandes circulaires sur la console centrale qui viennent s’ajouter à ceux du système audio.

Mais ce n’est pas tout, car au centre de l’habitacle, entre les passagers avant, on trouve encore les réglages inhérents à la pratique du tout-terrain. Il est ainsi possible de faire varier la hauteur de la caisse selon diverses positions et, bien entendu, d’opter pour une gamme de vitesses courtes pour les situations les plus délicates. Le Hill Descent Control, permettant de gérer automatiquement les franchissements de dénivelés est bien entendu également de la partie.

A côté de cela, un sélecteur permet de choisir entre différents types de réglages suivant le type de terrain où évolue l’auto : sous-bois, sable, rocaille, etc. Le tout, bien entendu, géré électroniquement.

A côté de cette débauche technologique, le Range Rover n’en oublie pas les choses simples, à commencer par les espaces de rangement, vastes et omniprésents, comme en témoignent les deux vastes porte-gobelets/vide-poches situés dans le prolongement de la console centrale, entre les passagers avant, ou la double boîte à gants.

A l’arrière, les passagers sont (presque) aussi choyés qu’à l’avant puisqu’eux aussi disposent des sièges chauffants (à l’exception logique de la place centrale) et de leur propre commande de climatisation individuelle. L’espace est par ailleurs en regard des dimensions extérieures de l’auto (4,97m en longueur, 1,95 en largeur et 1,86 en hauteur), et les occupants auront leurs aises tant au niveau des jambes que des épaules ou de la tête.

Cerise sur le gâteau : l’habitacle respire la qualité, où que se posent le regard ou la main. Que ce soit le volant ou la console centrale recouverts de cuir véritable, tout comme les sièges d’ailleurs, les commandes de portières en aluminium ou même le plastique utilisés pour les différents commodos, tout est fait pour flatter les sens des occupants. Malheureusement, un élément en particulier jure avec l’harmonie du reste de l’auto : les inserts en…bois (?). Bien qu’officiellement, il s’agisse de ronce de noyer, son aspect et son toucher ne sont vraiment pas des plus heureux, à tel point qu’on en est venu à se demander s’il ne s’agissait pas d’imitations en plastique bas de gamme. Un détail me direz-vous… Certes, mais sur une voiture à près de 100.000 euros (93.450 euros dans cette version Vogue), on est en droit de se monter pointilleux.

Le coffre, enfin, s’avère vaste et pratique dans on agencement, un peu moins dans son utilisation. En effet, le «hayon» s’ouvre en deux parties : une partie supérieure à ouverture classique, et un volet qui se rabat à l’horizontale. Un choix sans doute censé limiter l’encombrement et le poids qu’aurait engendré un simple hayon, mais qui ne facilite pas le chargement ou déchargement d’objets encombrants, d’autant que le revêtement en caoutchouc qui protège le plancher empêche de faire glisser les objets pour les pousser au fond du coffre.

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Prendre place derrière le volant d’un Range pour la première fois, c’est comme prendre le contrôle d’un Boeing quand on a appris à conduire avec un Cessna. Car en plus des écrans fournissant une pléthore d’indications, le tableau de bord est bourré de boutons et commandes en tous genres qui renvoient immanquablement à l’image que l’on se fait du poste de contrôle du gros porteur américain précité.

Nicolas Morlet
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