Et oui, après le montant de la douloureuse, voici l'autre déception pour une voiture de cet acabit, le moteur. Car la une S5 propose un V8 4.2L, ou un V6 3.2 TFSI pour la A5 haut de gamme, notre version est modestement équipé d'un quatre cylindres TDi.
Ranimons le combat, un moteur mazout dans un coupé sport. Quel est le but de cette manœuvre?
Précédemment vous aviez découvert ce moteur dans l'Audi TT et au petit coupé il manquait un certain Punch. Dans l'Audi A5, coupé certes, mais berline dans les gènes, la mise est différente. Dans une TT, la sportivité est la première chose à laquelle on pense, on s'imagine même que la TT ne vit que pour ça. Dans la A5, on imagine aisément les performances d'un tel engin, mais on pense aussi à cruiser sans monter dans les tours, une douce mélodie sortant des enceintes (Qui n'étaient malheureusement pas les Bang & Olufsen en option). La A5 fait partie de ces voitures, puissante visuellement et pourtant se révélant assez douce au volant.
Douce, certes, mais pas tant que cela, pied au plancher et une fois dépassé les 2800 tr/min sur le compteur le moteur révèle une deuxième vie, permise par le turbo qui souffle plus fort et si l'on ne garde pas l'aiguille de droite en vue on se retrouve plus facilement qu'il n'y parait lancé à plus de 160 km/h, et ce en toute sécurité, c'es surement ce qui est le plus déconcertant. Flirter avec les 210 est alors un jeu d'enfant, surtout que le compteur affiche jusqu'à 280 km/h laissant espérer une vitesse maximale avoisinant les 230 km/h, mais uniquement sur circuit, bien entendu ! Petite disparition regrettable, le frein à main traditionnel laisse place à un tout nouveau frein électrique, comme sur une Renault (sick !), avec le petit plus qui va bien, le frein de parking, qui une fois enclenché permet de retirer son pied du frein une fois la voiture stoppée et ce quelle que soit l'inclinaison de la pente.
Les performances sont donc bien là, mais elles sont plus dignes d'une Seat Leon Cupra TDi que d'un coupé Audi à ce prix. Légère déception coté motorisation, mais qui ne gâche en rien (ou presque) le plaisir procuré par le châssis sport en option (gratuite) qui lui rabaisse la voiture de 10 mm et durcis les suspensions. Malgré tout, le 0 à 100 s'effectue en 8,4 secondes, ne vous colle pas au siège mais s'effectue plutôt avec douceur, sauf passé les 2800 tr/min ou là la poussée devient franche et provoque alors une petite montée d'adrénaline. La consommation s'établie elle à environ 9L au 100 km là ou elle est annoncée à 5.1L en moyenne par le constructeur. Bon il est vrai que la vitesse moyenne de ces deux jours n'était pas celle que l'on doit respecter, mais comment ne pas se faire plaisir au volant d'une voiture faite pour cela?
Au final, une voiture presque joueuse et communicative (Châssis sport) mais avouant vite les limites de son train avant (Quattro où es-tu?). A défaut de la qualifier de véritable voiture de sport, considérez la comme une voiture polyvalente, au look sportif, confortable, mais capable de belles relances quand on tombe une vitesse. Il ne lui manque plus que le système Quattro pour parfaire l'ensemble.
Galerie Audi A5 2.0 TDi 170
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