Même si 2010 est placé pour Nismo sous le signe de la compétition internationale, la catégorie où Nissan s'engage le plus fidèlement est le championnat majeur au Japon, le Super GT. Cette année, l'entité Nismo fêtait ses 25 ans, et avait ressorti de son grand entrepôt de Zama comme chaque année les voitures ayant marqué la discipline.
La Skyline GT-R R32 a tout raflé an début des années 1990 dans le championnat JTC, alors obéissant à la réglementation groupe A, où elle courait contre les vedettes européennes, Sierra Cosworth ou BMW M3 E30. C'est en particulier cette voiture, championne 1990, qui a inscrit la fameuse livrée bleue Calsonic du team Impul dans la légende. Même 20 ans après, elle reste extrêmement impressionnante et le 6 cylindres en ligne RB26DETT le dispute toujours en férocité sonore à tous les V6 et V8 qui lui ont succédé.
Le championnat devint JGTC et la Skyline continua son implication. La R33 Nismo Pennzoil de 1998, qui emporta le championnat aux mains de Erik Comas et Masami Kageyama représente l'ultime évolution de ce modèle. Avec ses voies larges et son gigantesque aileron biplan elle reste une des plus mémorables GT-R de course.
La R34 la remplaça en 1999 et Erik Comas, secondé pour la majeure partie de la saison par un jeune Satoshi Motoyama qui entamait là une fructueuse carrière chez Nismo qui continue jusqu'à ce jour, réussit l'exploit de remporter un second titre consécutif.
La R34 continua à assurer la présence de Nissan en JGTC mais commençait à vieillir en 2002, millésime de cet exemplaire. La R35 n'étant pas prête à la remplacer, c'est la nouvelle Z qui se profilait à l'horizon pour lui succéder.
Mais avant de s'effacer au profit de l'autre coupé de Nissan et son V6, la GT-R R34 remporta un dernier titre en 2003 avec Satoshi Motoyama et Michael Krumm.
La Z qui lui succéda remporta également le titre en 2004 et continua de se battre au premier plan les années suivantes. Elle est présentée ici dans son évolution 2005, arborant le numéro du vainqueur sur les portières.
Elle continua jusqu'en 2007, alors équipée d'un V8, avant que la GT-R R35 ne prenne le relais avec une saison 2008 marquée par une nette domination, avec 7 victoires en 9 courses, et le titre pilotes pour Satoshi Motoyama et Benoît Tréluyer.
Ce dimanche, les lève-tôt ont pu assister au réveil du monstre. Un mécanicien de Nismo, armé d'un ordinateur portable, montait le moteur et la transmission en température graduellement et patiemment, une opération fascinante d'une délicatesse étonnante contrastant avec l'aspect agressif de la voiture. Petite leçon d'étiquette, on se déchausse avant de monter dans une voiture de course si l'on est pas pilote...
Cette GT-R de Super GT prise encore déshabillée au réveil permettait de jeter un coup d'oeil indiscret sur ses entrailles. Voici ce qui se trouve derrière le pilote : une suspension inboard des plus sophistiquées, qui prouve s'il en était besoin que les voitures de Super GT n'ont que très peu à voir avec la série.
Nissan engage quatre GT-R. En plus de la voiture du team Nismo vue plus haut on retrouve le team Hasemi avec cette livrée bordeaux et noir très reconnaissable qui présente la particularité d'être équipée en gommes Michelin. Le retour du manufacturier français au plus haut niveau en Super GT s'est soldé cette année par une victoire à Sepang.
La troisième GT-R est celle du Kondo Racing, vue ici en plein burn-out dans la voie des stands. Il faut recourir à des mesures extrêmes pour mettre les pneus à température un dimanche du mois de décembre.
Et pour terminer, la voiture du team Impul. Même numéro, même couleur que la R32 de 1990 en ouverture du post. La tradition n'est pas un vain mot en Super GT.
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Crédit photos : PLR et Yuji Shimizu
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