Ca n'est pas la première fois que la GT-R vient fouler les pistes européennes, et Nismo avait ressorti de sa caverne d'Ali-Baba deux autos historiques pour rafraîchir la mémoire aux 29 000 fans présents.
La Skyline GT-R Zexel no25 a remporté les 24 heures de Spa-Francorchamps en 1991 aux mains de Anders Olofsson, David Brabham et Naoki Hattori. La génération R32 était alors imbattable en groupe A au Japon, et devait s'avérer aussi redoutable lors de ses sorties sur la scène internationale.
Histoire différente pour la R33, avec laquelle Nissan avait décidé de s'attaquer aux 24 heures du Mans. La campagne 1995-1996, en GT1, déjà, ne sera pourtant pas couronnée de succès. Rapidement larguée en performances par les McLaren F1 puis les 911 GT1, la GT-R LM sera retirée pour laisser place à la R390 qui, d'ailleurs, n'aura pas plus de succès. Cet exemplaire est celui de Hoshino-Hasemi-Suzuki qui a terminé 15ème lors des 24 heures 1996.
Cette fois, pas de 24 heures du Mans dans un premier temps, même si la convergence de réglements rend la chose tentante. Priorité pour l'instant au FIA-GT. C'était la première occasion pour le public japonais de découvrir cette auto de près, et de pouvoir directement la comparer avec la voiture engagée en Super GT. La voiture destinée à courir en Europe est bien plus proche de la voiture de série, même si dans le détail tout est différent. On note quelques différences mineures entre la voiture 2009 et les voitures 2010, en particulier les emplacements dans le bouclier avant pour les projecteurs additionnels.
En tout cas, elle a fière allure, d'autant que la décoration choisie par Gigawave et Nismo pour la voiture 2009 est un modèle de sobriété. Malheureusement, les autres équipes (une ? deux ?) n'ont pas été annoncées hier, pas plus que les pilotes. Michael Krumm, le pilote Nismo, sera sûrement du voyage chez Gigawave comme en 2009. C'est lui, en compagnie des deux stars du Super GT Satoshi Moyotama et Benoît Tréluyer, qui avait l'honneur de faire quelques tours de démonstration. Le son du gros V8 VK56DE de 600 chevaux au limiteur sur la longue ligne droite du circuit est bouleversifiant. De ce côté-là, la GT-R est déjà au niveau des meilleures.
Sous le capot, le V8 en question se cache sous une mer de carbone. C'est un peu frustrant, mais c'est beau. Les seules pièces métalliques que l'on aperçoit sont les attaches des amortisseurs auxquelles se rattachent les tubes de la structure. On est loin de la voiture de série.
Même refrain à l'intérieur. Après avoir vu cette image, les pauvres inserts de carbone "pour faire course" avec lesquels les constructeurs ont pris l'habitude de tapisser les intérieurs semblent soudain bien timides...
Tant qu'on en est aux détails, voilà avec quoi on freine une GT1. Etrier Brembo six pistons et disque en carbone, de quoi vous tatouer la boucle de harnais dans l'estomac sans forcer.
On ne voit évidemment pas ces belles pièces de technologie lorsque la voiture est sur la piste, sauf lorsque les disques portés au rouge luisent à travers les jantes forgées Rays de 18 pouces. Rays est depuis longtemps le fournisseur de Nismo, et le fabricant de jantes le plus coté au Japon pour la compétition.
Voilà la partie de la voiture que Nismo espère montrer le plus souvent possible à ses adversaires. Sur les voitures 2010, pas encore dans leurs livrées définitives, le carbone est nu et rappelle un peu le noir des extrémités voilées que l'on voit habituellement sur les spyshots. Simple coïncidence puisque les voitures ont passé le plus clair de la journée en pleine vue du public qui ne s'est pas privé de les photographier et les filmer sous toutes les coutures.
Pour la cérémonie d'ouverture de la journée, les trois GT-R FIA-GT présentes sont venue se ranger en épi derrière le précurseur en espérant que ce sera une bonne augure pour leurs futurs succès. L'avenir le dira, dès avril prochain sur le circuit de Yas Marina. Nous, nous resterons au Japon pour le second volet de ce reportage du Nismo Festival 2009 demain avec les voitures de Super GT.
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Crédit images : PLR et Yuji Shimizu
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