Schumacher chez Mercedes GP : ce serait trop beau ?
On est à cran chez Mercedes. Ca ne pouvait pas rater pourtant : en prenant le contrôle de Brawn GP, le constructeur arrivait en beauté dans le paddock de Bahrein en mars avec deux flèches d'argent rutilantes frappées des numéro 1 et 2, force dominante d'une F1 dont les autres constructeurs étaient partis la queue entre les jambes. C'était sans compter sur la fierté blessée de Jenson Button qui, se sentant simple figurant dans ce grand plan alors qu'il venait de gagner un titre attendu depuis tant d'années, s'est précipité à la surprise générale dans le giron accueillant d'un team McLaren trop heureux de saboter les projets de son motoriste (pour l'instant) / nouvel ennemi numéro 1. Tout à coup, Mercedes se retrouve en position de faiblesse, avec comme perspective la plus réaliste d'aligner une paire Heidfeld-Rosberg, qui, sans leur faire injure, ne va pas empêcher de dormir des gaillards du calibre de Hamilton-Button, Massa-Alonso ou même Vettel-Webber.
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On est à cran chez Mercedes. Ca ne pouvait pas rater pourtant : en prenant le contrôle de Brawn GP, le constructeur arrivait en beauté dans le paddock de Bahrein en mars avec deux flèches d'argent rutilantes frappées des numéro 1 et 2, force dominante d'une F1 dont les autres constructeurs étaient partis la queue entre les jambes. C'était sans compter sur la fierté blessée de Jenson Button qui, se sentant simple figurant dans ce grand plan alors qu'il venait de gagner un titre attendu depuis tant d'années, s'est précipité à la surprise générale dans le giron accueillant d'un team McLaren trop heureux de saboter les projets de son motoriste (pour l'instant) / nouvel ennemi numéro 1. Tout à coup, Mercedes se retrouve en position de faiblesse, avec comme perspective la plus réaliste d'aligner une paire Heidfeld-Rosberg, qui, sans leur faire injure, ne va pas empêcher de dormir des gaillards du calibre de Hamilton-Button, Massa-Alonso ou même Vettel-Webber.
Les bruits de mauvaise humeur en provenance du conseil de surveillance de Daimler et la déclaration courroucée de Nick Fry envers Button montrent que les choses ne sont pas comme elles devraient être: il faut faire quelque chose, c'est-à-dire signer un pilote au nom susceptible de retourner la situation.
Le plus évident pour Mercedes est bien évidemment Sebastian Vettel. Le jeune Allemand est un futur très grand, déjà une des forces majeures du paddock après deux saisons. Mais il est bien chez Red Bull, avec une des meilleures autos du plateau et une équipe qui lui est dévouée, sans compter un contrat en béton. Raikkonen ? Malgré les déclarations conciliantes de son manager qui tente de rattraper le coup, après avoir coupé méthodiquement les ponts avec l'ensemble de la F1 via des exigences absurdes, le Finlandais a déjà la tête ailleurs.
Après quelques heures de flottement suivant la signature de Button, les rumeurs se sont progressivement concentrées sur le seul capable de sauver les meubles, Michael Schumacher. Selon le scénario qui court, le septuple champion du monde n'est plus persona grata dans le box de la Scuderia, Ferrari voulant le cantonner au rôle d'essayeur/metteur au point pour ses voitures de route. Autant dire au placard. Il aurait donc entamé secrètement des discussions avec Brawn et Haug pour un baquet dans la nouvelle écurie, pendant que Sabine Khem, sa fidèle porte-parole, déclare pour brouiller les pistes qu'il était "hautement improbable" que Schumi ne reprenne le volant d'une F1 en course. Quelle belle histoire ce serait: la boucle bouclée pour un Schumacher payant finalement sa dette morale au constructeur qui l'a amené jusqu'en F1 et retrouvant son mentor Ross Brawn avec qui, de Benetton à Ferrari, il a fait la plus belle carrière de l'histoire. Eddie Jordan lui-même n'hésite pas à affirmer que la signature n'est plus qu'une question de temps.
Une belle histoire, en effet, mais peut-être un peu trop belle justement: il y a tout de même beaucoup de problèmes à résoudre pour que cela puisse marcher. D'abord, il faudrait que les sérieux problème physiques qui ont empêché Schumacher de reprendre le volant de la Ferrari cette année soient résolus, et complètement. D'autant qu'il ne s'agirait plus de quelques courses sans pression, mais d'une saison complète avec obligation de résultat. Il faudra être à 100% de ses capacités, au minimum. D'autre part, Schumi ne pilotera pas gratuitement. Son standing de septuple champion du monde implique un salaire en conséquence. Si Mercedes a rechigné à cracher au bassinet pour les exigences plus raisonnables de Button, et celles astronomiques de Kimi, il sera difficile de justifier un chiffre à la Ferrari... Et, peut-être le plus important, on l'a vu l'année dernière au moment du remplacement avorté de Massa, l'aura gigantesque que conserve Schumacher ne risquerait-elle pas d'éclipser celle de Mercedes et annuler tous les bénéfices supposés de l'opération ? Au final, si jamais l'affaire se fait, ce serait un coup de poker extrêmement risqué pour les deux parties. Mais un splendide cadeau de Noël pour les fans de F1. Prions donc pour que la raison ne l'emporte pas...
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On est à cran chez Mercedes. Ca ne pouvait pas rater pourtant : en prenant le contrôle de Brawn GP, le constructeur arrivait en beauté dans le paddock de Bahrein en mars avec deux flèches d'argent rutilantes frappées des numéro 1 et 2, force dominante d'une F1 dont les autres constructeurs étaient partis la queue entre les jambes. C'était sans compter sur la fierté blessée de Jenson Button qui, se sentant simple figurant dans ce grand plan alors qu'il venait de gagner un titre attendu depuis tant d'années, s'est précipité à la surprise générale dans le giron accueillant d'un team McLaren trop heureux de saboter les projets de son motoriste (pour l'instant) / nouvel ennemi numéro 1. Tout à coup, Mercedes se retrouve en position de faiblesse, avec comme perspective la plus réaliste d'aligner une paire Heidfeld-Rosberg, qui, sans leur faire injure, ne va pas empêcher de dormir des gaillards du calibre de Hamilton-Button, Massa-Alonso ou même Vettel-Webber.