Toyota a dévoilé la nouvelle génération de son icône tout-terrain en septembre dernier. Une présentation discrète au salon de Francfort aux côtés des véhicules hybrides vantés par le constructeur. Après la moquette des salons, le Land Cruiser nouveau est arrivé.

Après sept ans de bons et loyaux services, le Land Cruiser se renouvelle en douceur. Le style suit les pas tracés par son prédécesseur. Les formes plus rondes cèdent leur place à des lignes tendues et des angles plus marqués. La gamme comportant en effet bon nombre de SUV, le Land Cruiser s'autorise à ne pas masquer sa véritable identité…  Son style exprime donc ses valeurs fondamentales : un engin rude et puissant. Ce qui ne l'empêche pas de soigner son aérodynamique. Le Cx passe par exemple de 0.37 à 0.35, soit une valeur plus qu'honorable vu l'engin.

S'il semble proche de celui qu'il remplace, c'est aussi parce que Toyota a tenu à préserver les dimensions, afin de ne pas ajouter un handicap en tout-terrain. La version longue à 5 portes ne prend que 45 mm de long et 10 de large, tandis que la 3 portes s'allonge de 85 mm, et toujours 10 de large. Pour les deux modèles, le porte-à-faux avant s'allonge de 45 mm, et le 3 portes de 40 mm à l'arrière. Toutefois, le dessin des boucliers a été traité de façon à préserver strictement les mêmes angles d'attaque et de fuite, respectivement de 32° et 25° (32 et 26 en 3 portes). L'empattement étant strictement inchangé, l'angle ventral est lui aussi préservé, 22 en 5 portes et 25° en 3 portes.

Le Land Cruiser n'oublie pas la sécurité. Premier point, éviter les chocs. Pour cela, il est doté, comme à présent nombre de modèles Toyota, du système Pre-crash maison, qui détecte les obstacles avec un radar à l'avant, alerte le conducteur et prépare les freins, mais intervient également directement sur ces derniers si le conducteur ne réagit pas aux alertes et que le choc est jugé inévitable. Outre des zones de déformation qui ont normalement été prévues pour être, autant que possible, compatibles avec des véhicules moins hauts, le Land Cruiser se dote d'airbags frontaux, latéraux et rideaux, de genoux pour le conducteur, ainsi que d'appuie-tête actifs. Au chapitre de la sécurité active, il profite du radar du Pre-Crash pour proposer le régulateur de vitesse adaptatif ACC. Les systèmes électroniques tels qu'ESP, ABS et TRC (contrôle de traction) ont été adaptés aux usages tout-terrain, et complétés par les classiques fonctions d'aide au démarrage en côte et assistance à la descente.

Le tout terrain fétiche de Toyota reste fidèle à son châssis échelle. La suspension conserve les principes de la génération précédente (double triangle à l'avant, 4 bras à l'arrière), mais peut s'enrichir du système KDSS (Kinetic Dynamic Suspension System) qui améliore le fonctionnement des barres antiroulis, et qui peut encore être complété par une suspension active AVS, qui peut elle-même être enrichie d'une suspension pneumatique à l'arrière.

Tout cela n'est rien sans le cœur de la bête, sa transmission intégrale. Le Land Cruiser fait appel à un différentiel Torsen, et il ne se contente pas d'un contrôle de traction actif. A l'image de son rival Britannique, le Discovery, il gagne le système MultiTerrain Select, qui permet d'adapter le fonctionnement de la chaîne cinématique en fonction de la surface pratiquée, le tout sous contrôle électronique… Maintenant qu'il a "rattrapé" son retard, il peut aussi ajouter sa petite touche personnelle… Tant qu'à faire du tout terrain avec toutes ces aides, autant savoir où on met les roues. Ce qui est fait avec le Multi-terrain Monitor, ensemble de caméras qui permet de voir devant le véhicule, avec estimation du lieu de passage des roues, ainsi qu'à l'aplomb de chacune des quatre roues… Dans le même temps, l'angle de braquage des roues avant s'affiche dans la matrice au centre de l'instrumentation.

La gamme mécanique n'évolue que très peu, puisque l'on retrouve le V6 essence de 4 litres de cylindrée, qui affiche désormais 282 ch. Malgré l'augmentation de puissance, la consommation, et donc les émissions de CO2, sont réduits. Il reste néanmoins, avec 256 g/km, au dessus de la barre des 250g… Il est exclusivement associé à une boite automatique à 5 rapports. Le diesel de 3 litres, toujours un 4 cylindres, affiche seulement 173 ch , mais surtout un couple confortable de 410 Nm de 1600 à 2800 tr/min, et il affiche une consommation en cycle mixte de 8.1 l/100 km, soit 214 g/km de CO2, avec la boîte automatique, et 8.5 l/100 km avec une boîte manuelle à 6 rapports.

Trois niveaux de finition sont proposés, Legend, Prestige et Executive. Le premier se passe de la plupart des équipements de confort livrés sur les deux niveaux supérieures, comme les divers capteurs de pluie et de luminosité, rétroviseur électrochrome, phares bi-xénon adaptatifs, et jusqu’à la climatisation… Il reçoit les suspensions à leur niveau standard, tandis que les deux niveaux suivants reçoivent respectivement le KDSS et la suspension active. Les aides tout terrain telles que Multi-Terrain select et Multi-Terrain Monitor sont en options sur tous les modèles, tout comme la climatisation à 3 zones, le système multimédia aux places arrière ou encore la troisième rangée de sièges sur la version empattement long. Ces derniers seront opérés électriquement sur l’Executive, et au choix, électrique ou manuel sur le Prestige.

Les tarifs en France seront annoncé prochainement.

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