Extérieurement, la GTD se présente comme la GTI diesel. Elle reprend ainsi le bouclier avant de sa sœur mythique. Nuance : les liserés de calandre sont ici chromés au lieu de rouge. Les jantes diffèrent, également. On a ici des cinq double branches, plus classiques que les roues de la GTI. Il n’empêche que l’ensemble présente bien et même très bien, élégant avec une touche de sportivité, le tout sans ostentation.
A l’intérieur, on évolue clairement dans un tout autre univers que celui de la Trendline. Là encore, le style tend à se rapprocher de la GTI, notamment avec le tissu écossais des sièges (gris au lieu de rouge ici). L’environnement se rapproche des modèles prémium, avec un certain nombre de détails et de finitions destinées à faciliter la vie de son conducteur. Un très joli volant à méplat, un bas de planche de bord au toucher doux, des sièges à l’excellent maintient et au confort postural exceptionnel, un éclairage intérieur très soigné (on apprécie les petites loupiotes rouges qui éclairent le levier de vitesse la nuit), c’est un quasi sans faute. Le seul reproche concernera l’ergonomie étrange des lève-vitres, placés très haut sur la contre-porte.
Pas d’erreur possible, il s’agit bien d’un diesel. Le bruit au ralenti et à basses vitesses est caractéristique. Il n’en demeure pas moins que les vibrations et nuisances sont plutôt bien contenues. Dès la sortie du parc presse de Volkswagen, situé en plein Paris, on est très agréablement surpris par l’onctuosité du groupe motopropulseur. Il est possible d’avancer sur un filet de gaz en Drive, tout en gardant une confortable réserve de couple sous le pied droit. Mieux, la gestion trop typée économie qui nous avait tant déplu sur le Scirocco équipé de la même boîte fait ici place (ou peut-être est-elle mieux adaptée à ce moteur ?) à un vrai mode confort, à la fois souple et suffisamment réactif en cas de besoin. De même, le mode sport trop extrémiste s’est ici transformé en quelque chose de plus intelligent et en tout cas redoutable en conduite rapide.
Car il faut bien s’amuser, cette GTD est théoriquement faite pour cela. Bonne nouvelle, on y arrive sans peine. Deux options au choix dans ce cas : palettes au volant ou mode sport, les deux se prêtant au jeu avec un certain bonheur et surtout une rapidité réjouissante. Les routes tortueuses ne font pas peur à la Golf et son châssis, qu’on aurait pu craindre trop sousvireur pour être amusant, se révèle en fait parfaitement ajusté, ne rechignant pas à placer son train arrière au lever de pied quand il le faut. Le tout est servi par un freinage puissant et facile à doser. Seule la motricité est un peu problématique sur le mouillé, la faute à un anti patinage un peut trop long à la détente. Par contre, si Volkswagen affirme avoir travaillé le bruit à l’échappement de son TDI, on est loin d’obtenir quelque chose d’aussi charmant qu’un D5 Volvo…
Après l’amusement, il est temps de rentrer par l’autoroute. C’est ici que la GTD montre tout son talent, se muant en une autoroutière confortable, où l’équipement assure un voyage en toute sérénité. Le moteur se fait alors silencieux et on peut profiter d’une sono d’excellente qualité, chose rare à ce niveau de gamme.
A l’usage, la Golf GTD a donc beaucoup d’atouts. A cela, il faut ajouter une consommation raisonnable, puisque la moyenne de notre essai (comportant une bonne partie d’autoroute) s’est élevée aux environs de 7l/100km. Reste que ce modèle fait payer assez cher ses charmes, débutant à 28 510€, jusqu’à 30 980€ pour une 5 portes DSG comme notre version d’essai. Un tarif qui la place du côté des modèles premium, Volvo C30 D5 et BMW 120d en tête. De quoi tout de même faire réfléchir, même si l’image de la Golf est béton.
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