Essai Renault Mégane R.S. : En route (2/3)
par Nicolas Morlet

Essai Renault Mégane R.S. : En route (2/3)

Les deux principales concurrentes de cette Mégane R.S., la Golf GTI et la Ford Focus RS, ne sont pas vraiment comparables. La première est une gentille GT, docile et douce, alors que la seconde, nerveuse et puissante, semble échappée d’une spéciale de rallye. Pour  parvenir à concurrencer les deux à moindre frais, Renault a trouvé la parade : proposer un moteur situé entre ses deux rivales, un 2.0 de 250 chevaux fera l’affaire, et décliner l’auto en deux versions, Mégane R.S. «sport» et Mégane R.S. Cup.

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Ce sont en fait deux configurations de châssis qui différencient les deux versions. La Mégane R.S. «châssis sport» est destinée aux acheteurs à la recherche d’une voiture stylée, dynamique et bien équipée, tandis que la «châssis Cup», dotée d’un différentiel autobloquant, se destine aux clients passionnés, qui n’hésitent pas à aller faire chauffer la gomme sur piste le temps de quelques week-end par an.

Cette différence de philosophie se fait dans les réglages de l’auto puisque le moteur, lui, reste identique. Il s’agit du 2.0 turbo dont la puissance a été portée à 250 chevaux à 5.500tr/min et le couple à 340Nm à 3.000tr/min. La version «sport» profite ainsi de suspensions au tarage ferme mais étonnamment confortable, même sur chaussée dégradée, tandis que la version Cup se montrera un peu plus sautillante dans les mêmes conditions.

Toutes deux profitent en revanche d’un comportement précis et extrêmement sain. La voiture est véritablement collée à la route, même sur l’asphalte poussiéreuse des routes d’Andalousie lors de notre essai, et l’on prend un réel plaisir à réaccélérer très tôt dans la courbe, puis à fond jusqu’au moment d’attaquer virage suivant, où les freins Brembo de 340mm de diamètre rainurés (les plus grands de la catégorie) se chargeront de calmer nos ardeurs.

Mais cette gestion exemplaire de la route a son revers : la direction ne remonte pratiquement aucune information dans le volant, tandis que le moteur pêche par son manque de caractère, trop linéaire. Un autre point qui aurait mérité plus d’attention de la part des ingénieurs est la sonorité du moteur, détail qui participe pleinement au plaisir ressenti au volant d’une telle auto. Hors ici, oui, la sonorité nous fait clairement comprendre que cette Mégane R.S. en a sous le capot, mais ne flatte pas l’oreille comme le font une Abarth, une Focus R.S. ou même une Golf GTI, pourtant plus discrète.

Mais là n’est pas le plus important puisqu’en matière de performances pures, cette Mégane R.S. n’a pas grand-chose à envier à ses rivales : elle abat le 0 à 100 km/h en 6,1 secondes, avale le kilomètre départ arrêté en 25,7 secondes et se targue d’une vitesse de pointe de 250 km/h. A titre de comparaison, une Golf GTI (210 chevaux) réclame 6,9 secondes pour le 0 à 100 km/h, et «se contente» de 240 km/h, tandis que la Focus, plus puissante (305 chevaux),  réalise l’exercice en 5,9 secondes et pointe à 263 km/h.

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Pour résumer

Les deux principales concurrentes de cette Mégane R.S., la Golf GTI et la Ford Focus RS, ne sont pas vraiment comparables. La première est une gentille GT, docile et douce, alors que la seconde, nerveuse et puissante, semble échappée d’une spéciale de rallye. Pour  parvenir à concurrencer les deux à moindre frais, Renault a trouvé la parade : proposer un moteur situé entre ses deux rivales, un 2.0 de 250 chevaux fera l’affaire, et décliner l’auto en deux versions, Mégane R.S. «sport» et Mégane R.S. Cup.

Nicolas Morlet
Rédacteur
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