Essai Citroën C6 : vaisseau amiral (1/3)
par Nicolas Morlet

Essai Citroën C6 : vaisseau amiral (1/3)

Quatre ans. Voilà déjà quatre ans, que la Citroën C6 promène nonchalamment son allure inimitable de «Grande Citroën», teintée de charme et de distinction «vieille France», sur nos routes. L’heure du lifting ? Pas besoin. L’heure en revanche de recevoir le tout nouveau bloc 3.0 V6 HDI de 240 chevaux pour offrir une alternative plus crédible aux leaders allemands du segment.

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La C6 est une vraie Citroën, qui a permis à la marque de revenir sur le marché des grandes routières en 2005, segment qu’elle avait déserté quelques années plus tôt avec l’arrêt de l’XM, à laquelle les versions les plus huppées de la C5 première du nom avaient bien maladroitement tenté de se substituer. En vraie Citroën, la C6 étonne par son style, dont l’inspiration des lignes est clairement empruntée à la CX : long capot, chute de toit fuyante et porte à faux arrière réduit, tout y est. Contrairement à ce qu'évoque sa ligne, la C6 est doté d’une malle arrière classique. Du coup, pour permettre d’allier ce design à un accès au coffre plus pratique, la C6 reçoit une lunette arrière concave, véritable œuvre de maître verrier, qui a d’ailleurs fait des émules depuis sur sa petite sœur, la C5 II.

Les blocs optiques (xénon et directionnels !) confèrent également une touche très personnelle à la C6. D’apparence presque verticale lorsqu’on aperçoit la voiture de face, ils remontent en fait longuement le long des ailes, tandis qu’à l’arrière, les feux en boomerang recouvrent la partie supérieure des ailes pour se terminer à la base des longues custodes. Une fois allumés, ils sont dotés d’un éclairage orangé dans leur partie supérieure, sortes de «side lamps» inspirés de l’automobile américaine, qui viennent apporter la touche ultime de «limousine» à la C6.

Alors bien sur, comme toute vraie Citroën, et surtout dotée d’une plastique aussi particulière, la C6 doit faire face à nombre de détracteurs. Certains lui reprochant son apparence trop pataude, d’autres une ligne trop lourde, et, certains mêmes, la trouvant… d’une trop grande banalité !?

A sa naissance, la C6 affichait de grandes ambitions, en territoire teuton notamment. Voulue technologique et valorisante, l’auto n’est cependant pas parvenue à convaincre les acheteurs de la manière dont Citroën l’aurait voulu. La faute justement à cette plastique si personnelle, qu’un tarif élitiste, calqué sur ses rivales germaniques, n’a pas poussé vers le succès. Car cette C6 n’est pas donnée puisque, dans la configuration de notre essai, C6 3.0 V6 HDI 240 Exclusive, elle se négocie 56.450 euros (57.450 en Belgique) avant même d’aller puiser dans la liste d’options, heureusement très restreinte, puisque seul le toit ouvrant (900 euros) et le Pack Lounge (1.300 euros) sont proposés.

En grande Citroën encore, la C6 reçoit bien entendu les caractéristiques suspensions hydrauliques Hydractive 3, véritable marque de fabrique du constructeur français depuis l’apparition du système sur la DS. Comme sur les précédentes applications, il est ainsi possible de faire varier la hauteur de caisse selon quatre positions : basse (10km/h max), pour un chargement et déchargement aisé, normale, semi-haute (40km/h max), pour les chemins accidentés ou haute (10km/h max), pour le passage de petites difficultés.

Pour ma part, la C6 m’a toujours séduit. C’est donc avec le sourire aux lèvres (ou du moins, un plus grand sourire encore que d’habitude) que je m’apprêtais à prendre possession de «ma» C6 pour ces quelques jours d’essai.

Merci à Etienne Lammerant de nous avoir amicalement prêté sa Traction pour notre petite séance photo.

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Quatre ans. Voilà déjà quatre ans, que la Citroën C6 promène nonchalamment son allure inimitable de «Grande Citroën», teintée de charme et de distinction «vieille France», sur nos routes. L’heure du lifting ? Pas besoin. L’heure en revanche de recevoir le tout nouveau bloc 3.0 V6 HDI de 240 chevaux pour offrir une alternative plus crédible aux leaders allemands du segment.

Nicolas Morlet
Rédacteur
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