Le constructeur russe n'en finit plus de s'enliser sur le plan financier. Et ce ne sont visiblement pas les 240 millions d'euros promis par son partenaire Renault (qui détient 25 % du capital du constructeur russe) qui suffiront à éponger une dette abyssale. En clair ? Selon l'aveu même d'un haut dirigeant, AvtoVAz se rapproche de la banqueroute et pourrait se retrouver très rapidement en cessation de paiement. Ou lorsque roubles rimes avec troubles.

"AvtoVAz n'exclut pas la faillite si elle est incapable de parvenir à un accord avec les banques sur la restructuration de la dette", a déclaré un responsable de la compagnie lors d'une réunion au siège du constructeur automobile à Togliatti. Ce même vice-président des finances précise. "Si les autres options ne réussissent pas, alors nous n'aurons pas d'autre choix", avance Oleg Lobanov.

Sur un marché national en plein décrépitude, les autres options ne sont pas légion. Alors chez AvtoVAZ on table sur un nouveau soutien financier de la part des autorités du pays profitant du fait que Poutine a récemment déclaré qu'il était hors de question que le navire AvtoVAZ ne coule.

Le constructeur entend négocier dans un premier temps un nouveau prêt à hauteur de 50 milliards de roubles, environ 1,3 milliard d'euros, alors que sa dette conjuguée aux retards de paiement aux fournisseurs s'élèverait à 105 milliards de roubles soit environ 3,6 milliards d'euros.

Ce ne sont pas les perspectives de reprise du marché russe qui vont permettre à AvtoVAZ de s'en sortir à court terme. D'ici à la fin de l'année le nombre de véhicules commercialisés pourrait ainsi afficher un repli de 50 % par rapport aux volumes de l'an dernier. Toutefois on envisage une reprise pour 2010. Si la récession ne varie pas en Russie, on voit mal comment AvtoVAZ pourrait rapidement sortir la tête de l'eau...

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Source : Reuters.