Peugeot dévoile aujourd’hui son programme pour le Salon de Francfort. Bien entendu, c’est une aubaine pour découvrir les photos du coupé RCZ, enfin dévoilé officiellement. Mais il ne faut pas non plus oublier l’effort du constructeur sur le plan des hybrides, avec deux concepts dédiés, bénéficiant de l’architecture HYbrid 4 diesel/électrique.

Je ne peux m’empêcher de commencer cet article par le meilleur, à savoir le très attendu coupé RCZ. Celui-ci, on le sait depuis bien longtemps, est évidemment la version de série du concept 308 RCZ. Force est de reconnaître que la transition de la moquette du salon à la production est réussie. Les lignes sont fidèles à l’étude de style, conservant même des gimmicks de design aussi particuliers que les arches de toit en aluminium et le toit à double bossage, très Zagato dans l’âme. Esthétiquement, on peut donc parler de réussite, la RCZ offrant des lignes équilibrées, saupoudrées d’une légère once d’originalité.

Techniquement, Peugeot a voulu mettre les petits plats dans les grands et positionner son RCZ plutôt haut de gamme. On note ainsi un aileron à géométrie variable selon la vitesse, comme sur les Porsche (ou plus prosaïquement comme sur la C6), un capot en aluminium et des arches de toit en vrai aluminium. Cependant, la vraie nouveauté se situe sous le capot, avec l’apparition d’un inédit (pour Peugeot, la MINI JCW disposant d’encore plus puissant) THP de 200ch (147 kW). Celui-ci sera uniquement disponible en association avec une boîte manuelle à six rapports. Juste en dessous se situera le 1,6THP 156ch (115 kW), accouplé au choix avec la BVM 6 ou, à partir de l’été 2010, avec une inédite boîte automatique séquentielle à six rapports. Comme PSA pourrait signifier Pas Sans Allumage spontané, on n’échappe (malheureusement ?) pas au HDI. Le bloc choisi est le 2,0l HDI FAP 163ch (210 kW). M’enfin, il faut bien justifier la victoire au Mans en diesel !

Question marketing, les choix sont à l’unisson. Ainsi, les possibilités de personnalisation devraient être nombreuses, avec certaines options franchement haut de gamme, comme le toit en vrai carbone ou l’habillage intérieur intégral en cuir Nappa. Au-delà de cela, des autocollants, choix de matériaux pour les arches de toit (chrome noir, sable), des jantes de 18 et 19 pouces d’aspects et couleurs divers ainsi que des pièces de carrosserie avant laquées noir ou des rétros carbone permettront de se concocter une RCZ sur mesure. Espérons simplement que le look « Fast and Furious » soit prohibé, sous peine de voir la réputation de ce RCZ rejoindre rapidement celle d’un autre coupé français, j’ai nommé le Fuego.

L’ambiance intérieure est très, très proche de la berline 308. On note toutefois une aération centrale remplacée par une montre et la disparition de l’entourage de levier de vitesse façon alu pour un élément de la même teinte que la planche de bord, donc mieux intégré. Les places arrière sont décrites comme « d’appoint », ce qui justifie l’appellation 2+2.

Ces informations et surtout photos semblent donc très prometteuses. Le coupé RCZ semble bien armé pour affronter la concurrence, celle du groupe VAG (Volkswagen Scirocco et Audi TT) en tête. Reste à savoir si Peugeot ne sera pas trop prétentieux sur les tarifs pour offrir une alternative efficace. Quoi qu’il en soit, Peugeot semble en plein renouveau stylistique (même si le dessin est basé sur une étude qui date de deux ans), comme l’a également prouvé une autre première mondiale de ce salon de Francfort : le 5008. Ce monospace compact sobre et plutôt élégant semble en effet réunir pas mal de suffrages pour lui, contrairement aux dernières productions de la marque, très décriées (3008 en tête). Nous ne reviendrons pas sur ce modèle, détaillé ici par Nicolas.

Le RCZ, c’est très bien, mais Peugeot n’aura pas que cela dans sa besace. En effet, le constructeur a, comme tout le monde envie (besoin ?) de communiquer sur l’écologie. Outre une traditionnelle et ennuyeuse présentation de tous les modèles économes en CO2 de la marque, on verra apparaître deux prototypes hybrides, l’un basé sur le 3008 et l’autre sur le RCZ. Deux carrosseries bien distinctes pour de mêmes dessous puisque, dans les deux cas, on retrouve le 2,0l HDI 163ch (120 kW) associé à un moteur électrique de 37ch (27 kW).

Question architecture, l’ensemble est très proche dans l’idée à l’implantation des Hybrides Lexus RX. A savoir que le moteur thermique s’occupe uniquement des roues avant, la transmission intégrale étant assuré par le renfort du moteur électrique. A noter que contrairement au Lexus RX, le système HYbrid 4 n’entraîne que les roues arrière en mode tout électrique. Les 3008 et RCZ HYbrid 4 sont capables de rouler en mode tout électrique, en mode tout thermique ou en mode thermique + électrique selon les sollicitations du conducteur. Ici encore, les lois semblent assez proches de ce qui se fait chez Toyota.

Peugeot a choisi d’adapter la boîte manuelle pilotée BMP6 au moteur thermique. Le tout est secondé par un système Stop & Start. Les batteries sont de type Ni-MH, comme sur la Prius. Bien évidemment, greenwashing oblige (et surtout pour ne pas être en reste par rapport à la concurrence), un écran affiche en temps réel le fonctionnement du système.

Le 3008 sera le premier hybride à arborer un lion sur sa calandre, en concession au printemps 2011, avec quelques éléments de style spécifiques. Les performances promises sont un 0 à 100km/h en 8,8s, une vitesse de pointe de 209km/h, une conso moyenne de 3,8l/100km pour des émissions de CO2 de 99g/km.

Pas de date pour la RCZ HYbrid 4 (dommage, elle aurait pu être la première hybride attirante). La mécanique étant identique au 3008, les chiffres sont évidemment très proches : 0 à 100km/h en 8,5s, vitesse de pointe de 215km/h, conso moyenne de 3,7l/100km et émissions de CO2 de 95g/km. Peugeot nous offre donc un programme copieux et plutôt alléchant pour ce salon de Francfort. Nous ne manquerons pas de vous relayer l’information en direct de l’IAA.

Galerie RCZ :

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Galerie HYbrid 4 :

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Source : Peugeot