Le petit assortiment très international vu à l'extérieur du Tokyo Special Import Car Show 2009 faisait en fait écho à ce qui se passait à l'intérieur des halls. C'est là que l'on retrouvait tous les acteurs majeurs de l'industrie de la personnalisation de voiture importée, que ce soit les sociétés étrangères, allemandes principalement, ou les spécialistes japonais. La BMW 335i qui ouvre cette note appartient à cette dernière catégorie. Comme les BMW de toutes les couleurs vues dans la dernière note, elle est l'oeuvre de Studie AG qui a choisi cette fois pour thème de créer une auto très inspirée du WTCC, pour la vie quotidienne.
La ressemblance est frappante et prometteuse, même si la voiture n'en est qu'au début de son développement.
Autre production locale sur base BMW, ce coupé par VRS, la branche spécialisée béhème de Varis, gros spécialiste local du kit carrosserie.
Mais les BMW n'ont pas l'exclusivité de l'attention des Japonais pour les Allemandes. Hamana (à ne pas confondre avec Hamann, également présent en force) aime les Audi et cette R8 s'inspire de ce que le constructeur avait fait pour le concept V12 TDI.
L'A8 a aussi droit à un traitement de faveur du même préparateur, tout comme les SUV de la marque que l'on va s'épargner.
Mais la marque allemande la plus populaire, c'est Mercedes. On ne comptait plus les gros coupés CL affublés de roues géantes et de kits carrosserie plus ou moins lourds à digérer. La classe C AMG est une base donnant lieu à des choses plus intéressantes, comme celle-ci avec un kit discret qui accentue l'agressivité naturelle de l'auto.
Plus exhibitionniste, cette version kitée, chromée et peinte comme un acteur de kabuki d'un préparateur qui se revendique "only AMG".
Mais les plus intéressantes de toutes les voitures à l'étoile étaient ces deux improbables voitures de course concourant dans la joyeuse bande de l'Idlers Club. Cette 280 SL s'attendait sûrement à une retraite plus tranquille...
Puisque l'on en est aux anciennes, voilà une Lotus Europa qui ne traîne pas : 56s80 le tour de Tsukuba, de quoi ridiculiser la quasi-totalité des voitures de production, supercars comprises, et même une bonne partie des Japonaises préparées pour le Time Attack...
Et sur le stand du même spécialiste Lotus une exquise Lotus 59 qui ne fait absolument pas ses 40 ans.
En contraste avec cette gracieuse machine, la fameuse Tetsu GTR et ses 800 ch, le monstre de ASI, semble sorti d'un univers parallèle.
Cette Bentley Continental Mansory et sa peinture blanc mat serait presque modeste à côté de la Tetsu GTR...
Impossible de manquer cette Xantia à la coule, posée par terre grâce à sa suspension hydropneumatique et équipée d'un compresseur pour grimper à 190 ch. "Eh, on a fait ça pour rire" prend soin de préciser l'exposant devant mon regard effaré devant ce curieux exemplaire de jackysme à la Française en plein Tokyo. C'est en fait un coup publicitaire pour un spécialiste Citroën de Chiba, qui a dans son catalogue moult 2CV, DS, CX, BX et autres modèles beaucoup plus classiques que cette Xantia.
Autre auto radicalement transformée, cette Jag signée J-Complete qui traîne à quelques centimètres du sol. Les vieilles Jaguar sont abordables et permettent de faire des autos originales, la preuve.
Le Special Import Car Show ne serait pas complet sans une poignée de supercars. Voici une Enzo grise, couleur de prédilection du propriétaire qui a également F50, MC12 Corsa et autres autos du même calibre dans la même teinte, et une Pagani Zonda, rarissime mais superbe apparition
Pour finir ce petit tour d'horizon (il y a quelques autres autos dans la gallerie ci-dessous), voici la sainte trinité GM qui garde la flamme du groupe pendant la tempête : la Corvette ZR1, venue narguer la Nissan GT-R sur son sol natal, la toute nouvelle Camaro et la sous-estimée mais remarquable CTS-V, reine des berlines à grande vitesse.
C'est fini ? Non, on ne va pas se quitter comme ça. Pour être vraiment complet, comment ignorer les hôtesses qui parsemaient les stands, une tradition vivace même si la crise a fait des coupes sombres dans les effectifs cette année. Réparons l'oubli avec une représentante de Rockstar, boisson énergétique US qui bataille crânement avec Red Bull pour tenter de percer le marché japonais, pour l'instant sans succès: les locaux, gros travailleurs, sont depuis bien longtemps passés maîtres dans l'art de la décoction qui donne le coup de fouet nécessaire aux matins embrumés des excés de la veille. Dans le même esprit de remontant pharmaceutique, la Murcielago qui sert de décor à la demoiselle est équipée d'une grosse bonbonne de NOS... A votre santé !
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