Essai Mercedes SLK 55 AMG: VROOOOOOAR (3/3)
par Joest Jonathan Ouaknine

Essai Mercedes SLK 55 AMG: VROOOOOOAR (3/3)

Autant la Mercedes SLK 55 AMG est discrète à l'arrêt. Autant, à l'accélération, tout le quartier saura que vous êtes là!

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Autant la Mercedes SLK 55 AMG est discrète à l'arrêt. Autant, à l'accélération, tout le quartier saura que vous êtes là!

Pour commencer, oubliez la rengaine: "Roadsters=voitures de coiffeurs."

Le tour de force d'AMG est d'avoir fait rentrer le V8 5,4l 360ch sous le capot du SLK.

Vous trouverez d'ailleurs, sur le V8, une plaque avec le nom du technicien qui a réalisé la transplantation sur votre véhicule.

Ce V8 est un vrai régal. A 2 500 tours/minutes, il se réveille et pousse un hurlement digne d'un bon vieux big block Chevy. Dans les tunnels, décapoté, c'est un pur plaisir. Et à l'accélération, vous êtes collé aux sièges.

D'après l'usine, la SLK 55 AMG atteint les 100km/h en 4,9 secondes, malgré 1 575kg sur la balance.

En plus, l'ESP (de série et déconnectable) est du genre "Stevie Wonder". De quoi se faire bien plaisir, notamment sur circuit.

Le problème, c'est qu'à 83 200€, on ne demande pas une "bonne" voiture, mais une "très bonne" voiture.

Dans le "moyen", il y a l'amortissement, trop raide pour les longs trajets.

Comme d'habitude chez Mercedes, la boite de vitesse est aussi nerveuse que Peter Doherty en interview. Les optimistes diront que cela lui donne un côté "Space Mountain": 3...2...1... Coup de pied aux fesses! Mais c'est carrément problématique pour les dépassements "limite-limite". La boite "7G-Tronic" dispose de palettes au volant, mais elles ne changent rien et à moins d'anticiper, vous ne bénéficierez du frein-moteur qu'une fois arrivé dans le décor.

Et puis il y a les pneus. L'exemplaire testé possédait 4 Dunlop neufs. Même en ligne droite, ils sont vite dépassés par les évènements. Sur le mouillé, mieux vaut avoir le pied en plumes, sous peine de faire du surplace. Des sous-marques de chez Norauto s'en sortiraient mieux.

Pour ceux que cela intéresse, la SLK 55 AMG est très agréable en conduite en ville. Avec 4,1m, elle se gare plutôt facilement et l'accélérateur est très progressif. On est loin de la "track car" pure et dure. Seul reproche: les vibrations à l'arrêt.

Par contre, un V8, ça boit! Au bout de 300km (conduite mixte ville/route/autoroute), les 70 litres du réservoir n'étaient plus qu'un souvenir.

Par ailleurs, elle émet 288g de CO2.

Conclusion

C'est presque une question philosophique: peut-on juger objectivement une voiture passion?

Il est évident que l'acheteur de SLK 55 AMG sort son chéquier quasiment les yeux fermés. Dans l'absolu, c'est un beau jouet, très pratique pour faire pleurer les Valentino Rossi du dimanche. C'est une voiture relativement polyvalente (pour qui n'a aucun problème de budget.) Et puis il y a ce bruit si enivrant...

D'un autre côté, payé 83 200€ pour cela, c'est un peu cher payé. Surtout que le SLK 350 Sport est à 51 100€ et qu'il ne met que 0,5 secondes de plus pour atteindre 100km/h.

Dans quelques mois, Mercedes présentera une nouvelle SLK et la version AMG suivra. Alors, de grâce, monsieur Mercedes, donnez lui une vraie boite de vitesse et de vrais pneus pour que l'on puisse utiliser tout son potentiel.

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Autant la Mercedes SLK 55 AMG est discrète à l'arrêt. Autant, à l'accélération, tout le quartier saura que vous êtes là!

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