Rappelons que sur l'ensemble des ventes du groupe de décembre, entre 45 et 60% concernaient les seules Twingo.
Pour justifier sa position, le patron de la firme au losange estime que le marché européen "ne se porte pas si mal". Par quel miracle ? Essentiellement "grâce à la prime à la casse" selon lui.
S'exprimant devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée, Carlos Ghosn a par ailleurs estimé que la fin de cette prime pourrait "un peu contrebalancer" la reprise économique.
Pour le PDG de Renault, "dans tous les cas, cette sortie devrait se faire de la manière la plus lisse possible", les industriels devant "aider les gouvernements à trouver les meilleures solutions".
Le 4 décembre dernier, le groupe s'était félicité de la mesure annoncée par Nicolas Sarkozy. Cette dernière prévoit l'obtention d'une prime de 1.000€ pour la mise à la casse d'un véhicule de plus de 10 ans et l'achat d'un véhicule neuf dégageant moins de 160 g/km de CO2.
"Dans un contexte de crise économique et financière qui frappe l’industrie automobile, les mesures prises par le gouvernement français devraient permettre de redynamiser l’activité", avait alors déclaré Renault, annonçant par ailleurs des mesures commerciales complémentaires au plan gouvernemental. Le constructeur avait alors étendu la prime au remplacement des véhicules anciens de 8 à 10 ans pour l'achat d'un véhicule neuf émettant moins de 160 g/km de CO2. Tout en accordant la prime de 1000€ pour l'achat de véhicules d'occasion récents
Sous l’effet de telles mesures, les ventes de Twingo et de Clio - véhicules fabriquées jusqu'à présent en Slovénie - ont beaucoup augmenté ses derniers mois. Pour répondre à la demande, Renault à augmenté la production locale de Twingo, tout en annonçant la production des Clio 2 Campus dans l’usine de Flins (Yvelines).
Ironie de l'histoire, hasard de calendrier ? Lundi, Luc Chatel, secrétaire d'Etat à l'Industrie, a annoncé que le coût de la prime mise en place par le gouvernement pour soutenir le secteur automobile serait supérieur aux 220 millions d'euros prévus initialement.
"Aujourd'hui, on estime l'engagement de l'Etat à environ 190 millions d'euros sur un budget initial qui était de 220 millions d'euros. Ça veut dire que la prime à la casse marche, et c'est tant mieux", a déclaré - quelque peu optimiste ? - Luc Chatel sur BFM.
Sources : AFP, LCI, France Info, BFM
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Pour résumer
La vente des Twingo, Clio et autres "petits modèles" ne serait-elle pas si rentable que cela ?
Lors d'une audition mercredi à l'Assemblée nationale, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, s'est montré favorable à une suppression progressive de la prime à la casse dans les pays qui l'ont mise en place.