L'embellie enregistrée au mois de mars dernier, hausse de 8,3 %, aura finalement été de courte durée. Selon les chiffres publiés par le Comité des constructeurs français (CCFA), le recul en avril a atteint 7 % vis à vis du mois d'avril 2008 à 184 706 unités. Un résultat orienté à la baisse certes mais à tempérer : à nombre de jours ouvrés comparables il affiche un plus léger recul de 2,5 %. Depuis le début de l'année 2009, le repli se stabilise à 4,5 % pour un total de 371 938 véhicules immatriculés.

Selon le CCFA cette tendance baissière pourrait être le fait "d'un report des immatriculations sur le mois de mai" (allusion au nouveau SIV) ou encore résulter "de certaines difficultés de production ou de livraisons".

Deux bémols qui ne cachent pas à eux seuls la performance des constructeurs français. Le groupe Renault dévisse de 6,3 % ou de 5,8 % en prenant en compte les chiffres Dacia. Résultat à la baisse également du côté de PSA, à - 5,9 %, et ce malgré la hausse de Citroën ( + 10,1 %) qui n'a pas réussi à compenser l'enlisement chez Peugeot en recul de 18,9 %. Malgré tout, la part de marché des constructeurs français a augmenté de 0,5 % pour atteindre 52,2 %.

Cela signifie donc que les reculs sont encore plus forts concernant les constructeurs étrangers. En effet non obstant le résultat général du groupe Volkswagen en progression de plus de 20 %. Au contraire chez les Allemands BMW et Mercedes c'est la soupe à la grimace. Le constructeur à l'hélice dévisse de 40,9 % à 4 219 unités quand son homologue à l'étoile concède 27,3 %.

Chez les deux grands japonais, c'est aussi un drapeau en berne. Nissan recule de 33,8 % et Toyota de 17,6%. GM recule de 31,8 % (Opel de 39,9 %) alors que son hypothétique partenaire dans le rachat de la firme au Blitz (et des autres satellites européens), Fiat, perd seulement 2,9 %. Alors le CCFA a-t-il raison en avançant ses pistes d'explication ou l'effet prime à la casse montrerait-il déjà ses limites ?

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Source et bilan complet : CCFA.