Oui, je sais, le slogan en guise de titre était celui d'Alfa, mais comme les deux marques sont cousines, ça reste dans la famille comme on dit. Bref. Revenons en à ce moteur sensé redonner le sourire aux conducteur plus sportifs. Très vite, le doute s'installe : lors de la présentation, jamais le mot "sport" n'a été prononcé. Les responsables de la communication préférant nous parler de "moteur haut de gamme" et mettre plus l'accent sur les qualités (auto)routières de l'auto que sur son comportement dynamique.
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Le moteur est un 1.8l à injection directe d'essence qui développe 200 chevaux à 5.000 tr/min et 320 Nm de couple dès 1.400 tr/min. Il se montre donc très souple à bas régime et répond présent à chaque pression de la pédale de droite. Cette motorisation 1.8 Di est également la première à recevoir la nouvelle boîte de vitesses automatique à six rapports avec commandes au volant "Sportronic". Dotée d'un mode Sport et Confort, cette boîte s'est avérée très convaincante, puisqu'en la laissant se gérer d'elle même, elle laisse le moteur grimper très haut dans les tours une fois le mode Sport enclenché. Bien entendu, le niveau sonore dans l'habitacle s'en ressent alors fortement. Mais le plus agrable reste tout de même l'utilisation des palettes de commande au volant, réactives et faciles d'utilisation. Le seul bémol étant qu'elles tournent avec le volant, ce qui demande un certain temps d'adaptation pour éviter de s'y perdre.
Les accélérations sont franches (0 à 100km/h en 7,8 secondes) mais le poids de l'auto (1.430 kilos) bride quelque peu les performances. Le comportement se révèle précis et sain, le train avant s'avère moins "paresseux" que lors de mon dernier essai de l'auto et la direction est plus consistante. La motricité a également été bien travaillée puisque, même sur les routes détrempées par des trombes d'eau lors de notre essai dans le nord de l'Italie, la Delta n'a jamais montré de signe de faiblesse. Et si l'ensemble est plutôt bien réussi et ne manque pas de dynamisme, la Delta est pourtant loin d'être devenue une sportive ! Signalons encore que ce 1.8 Di réponds aux normes Euro 5 et est crédité d'une consommation standardisée homologuée à 7,8l/100km, ce qui représente des rejets de CO2 de l'ordre de 185gr/km.
Notons aussi que pour assurer la promotion de son nouveau porte-étendard (depuis la disparition annoncée de la Thesis), Lancia s'est associé avec Columbia Sony Pictures afin de faire apparaître la voiture dans l'adaptation cinéma du roman de Dan Brown "Anges et Démons" (actuellement au cinéma). Lancia célèbre d'ailleurs cette collaboration en proposant une série spéciale réservée au motorisations les plus puissantes (1.8Di et 1.9 Twin Turbo 190 chevaux) censée "mettre en lumière l'âme double du modèle : un ange pour les émissions et un diable pour les performances", et communique sur son nouveau modèle via une campagne "un ange, 200 démons".
Conclusion
Puissant et bien secondé par une boîte de vitesses Sportronic convaincante, le bloc 1.8 Di vient coiffer de bien belle manière l'éventail des motorisations essence de la Delta. Mais ceux qui voyaient en elle la renaissance d'une "Evoluzione" ou d'une "Integrale" en seront pour leurs frais. Lancia a définitivement tourné la page de son passé sportif et s'intègre désormais dans son nouveau monde, celui du Premium et du haut de gamme. Et la marque fait plutôt bien les choses.
Cette Delta s'adressera donc plus aux réfractaires au diesel à la recherche d'un véhicule puissant, spacieux et confortable qu'aux pilotes en herbe en quête d'une vraie sportive pour aller taquiner les épingles des cols le week-end. Ceux-là pourront toujours se tourner vers Alfa...
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Pour résumer
Oui, je sais, le slogan en guise de titre était celui d'Alfa, mais comme les deux marques sont cousines, ça reste dans la famille comme on dit. Bref. Revenons en à ce moteur sensé redonner le sourire aux conducteur plus sportifs. Très vite, le doute s'installe : lors de la présentation, jamais le mot "sport" n'a été prononcé. Les responsables de la communication préférant nous parler de "moteur haut de gamme" et mettre plus l'accent sur les qualités (auto)routières de l'auto que sur son comportement dynamique.
