Essai Kia Soul : Nunc est bibendum (2/3)
Commençons nos deux essais routiers par la version diesel. Il s’agit bien entendu de celle qui aura le plus de succès sur notre marché.
Commençons nos deux essais routiers par la version diesel. Il s’agit bien entendu de celle qui aura le plus de succès sur notre marché.
A démarrage : impossible de se tromper. Les claquements typiquement agricoles qu’émet le CRDI renseignent qu’il s’agit bien d’un diesel. Heureusement, le moteur redevient plus civilisé une fois chaud. Dès les premiers kilomètres, ce bloc convainc. Plein à tous les régimes, doux, agréable et vigoureux, c’est une réussite. Il convient parfaitement au Soul et lui assure des performances tout à fait décentes.
Nos premiers kilomètres se sont faits dans les embouteillages, le pire lieu où l’on puisse découvrir un Soul équipé de jantes de 18 pouces. En effet, en dessous de 25km/h (mode vibratoire qui sollicite les pneus), la moindre plaque d’égout vous répond dans le fondement. Fatiguant.
Puis arrivent les routes dégagées, légèrement tortueuses. Là, le Soul surprend réellement son monde. Il offre un comportement amusant, d’un dynamisme insoupçonné. Le châssis, disposant d’un tarage sport spécifique pour le marché européen, enchaîne les virages sans broncher. Sans roulis non plus. Il s’agit d’une auto étonnamment plaisante à mener sur petite route, au comportement prévenant. Légère glissade de l’avant, puis des quatre fers… Petite dérobade du train arrière si on insiste… Sympa ! Question sécurité, si vous prenez un virage trop violemment, le Soul arrête d’être joueur pour se montrer prévenant, en glissant tranquillement de l’avant. Et à ces vitesses, la suspension cesse d’être inconfortable pour devenir simplement ferme. Seule réaction à regretter, un maintien de caisse aléatoire en détente lors de virages sur routes très bosselées. Plus déroutant que dangereux.
Le problème est qu’à ces allures, vous aurez tôt fait de faire rendre leur quatre heures à la marmaille qui squatte la banquette arrière. Ce rythme est interdit par un C3 Picasso (ou tout au moins on n’y prend pas de plaisir), plus typé familial. Bref, le Soul trompe son monde et son comportement n’a rien de celui d’un monospace traditionnel. Un typage qui le destine plutôt à une clientèle jeune en quête de fun. Finissons par une consommation très raisonnable pour les conditions de notre essai (beaucoup de ville et conduite dynamique sur route) : 7l/100km.
Après le diesel, place à l’essence. Si les deux 1,6l semblent sur le papier très proches, il en est tout autrement sur le bitume.
Cela commence bien entendu par la sonorité du moteur. Mais pas seulement, loin de là. En effet, si le CRDI régale par son onctuosité, l’essence est moins agréable, la faute à un couple haut perché. En effet, il ne faut pas hésiter à cravacher le moteur au-delà des 4000tr/min pour obtenir des relances dignes de son collègue mazout. En fait, c’est entre 4000 et 6000tr/min que se situe le punch du 1,6l. Ce creux à bas régime se ressent à l’accélération, si vous changez de rapport un peu trop tôt.
Ceci étant posé, le Soul essence s’avère agréable en ville… hormis son confort plus que ferme, toujours avec des jantes de 18 pouces. Facile à mener, habitable et d’un comportement amusant, on retrouve sur le modèle essence toutes les qualités du modèle diesel.
La consommation sur notre essai s’est élevée à 9l/100km, sur un parcours mêlant route et ville. Cela reste raisonnable donc pour un bloc essence de 126ch.
envoyé par leblogauto
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